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Punk in Deutschland

Publié le 04 mars 2015 par Metalosphere @metalosphere

Punk in Deutschland – Expériences

Le premier groupe de punk allemand qui a trouvé son chemin jusqu’à mon lecteur CD était « Die Toten Hosen » [Les Pantalons Morts], de Düsseldorf. Peu après, un camarade de classe m’a gravé un CD du groupe Die Arzte [Les Médecins], de Berlin. J’ai tout de suite chopé le virus. Petit à petit, je me suis procuré de plus en plus de CD de ces deux groupes. J’ai toujours la plupart de ces CD aujourd’hui, 10 ans plus tard. Ils prennent la poussière sur mon étagère, je n’y ai plus touché depuis mon dernier déménagement. Il n’y a que les albums de leurs débuts que j’écoute encore de temps en temps. Il y a probablement des milliers d’autres jeunes en Allemagne qui ont fait le premier pas vers le punk via les Hosen et les Arzte. Ce n’est pas un hasard, ces deux groupes sont ceux qui ont rencontré le plus grand succès commercial de la mouvance punk de l’époque en Allemagne. Ces deux groupes ont leurs racines dans deux métropoles qui étaient, aux débuts du mouvement, des bastions de la scène punk : Dusseldorf et Berlin (Ouest). A la fin des années 70′, il y avait à Dusseldorf le bar « Ratinger Hof », qui était une adresse de référence pour la jeune scène. Les groupes pouvaient y répéter et des concerts y étaient organisés. A l’époque, à Dusseldorf, les groupes phares étaient « Fehlfarben » (fausses couleurs), dont le chanteur Peter Hein est, selon la légende, le premier punk d’Allemagne, « Der KFC » ( l’acronyme KFC signifiant en fait Kriminalitätsförderungsclub, [le club de promotion de la criminalité]) avec l’exceptionnel Tommi Stumpf, et ZK, les cellules germinales des Toten Hosen. A Berlin… Ah, ‘fait chier ce cours d’histoire, tout le monde s’en branle de toute façon. Comment se fait-il qu’on écrive encore aujourd’hui sur une scène qui prônait le « No Future » il y a 38 ans et dans laquelle les gens jurent depuis des années que le « Punk’s not dead »?

Parce que le punk est (malheureusement?) toujours vivant. Tout du moins en Allemagne : On trouve ici plein de jeunes formations qui n’ont peut être pas toutes le look punk (heureusement!), mais qui au niveau de la musique, de l’attitude et de l’éthique Do it Yourself maintiennent toujours le punk en vie en 2015. J’aimerais vous présenter quelques uns de ces groupes.

Die Shitlers (Bochum/ Rhénanie du Nord-Westphalie)

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Le premier groupe que je voudrais vous présenter est Die Shitlers. Non pas qu’il s’agisse du meilleur groupe, mais parce qu’en ce moment leur dernier album tourne en boucle chez moi. Le groupe est composé de trois personnes. Deux d’entre elles ont la trentaine passée, la troisième a tout juste la vingtaine, étudie la littérature allemande et ne raconte que de la merde. C’est en tout cas comme ça qu’ils se présentent dans leurs chansons. Ce qui est intéressant avec eux, c’est qu’ils combinent punk et rap. Ils se sont fait connaitre sur internet avec une cover de « Dreh den Swag auf » [allume le swag] du rappeur autrichien Money Boy (https://www.youtube.com/watch?v=iK0NVoNgrOQ). Ils sont par ailleurs connus pour clasher d’autres groupes de punk. En effet, d’après eux le punk manque de clashs. Dernièrement on peut remarquer que les Shitlers sont de grands fans de Fat-Wreck-Records, notamment de NOFX.

Leur album actuel « Drei Legenden versuchen jetzt, Deutschland zu ficken » [Trois légendes essaient maintenant de baiser l’Allemagne] ainsi que leurs précédents (Gold-Ihre grössten Erfolge [Gold-Leurs plus grands succès] [2012], Früher haben die Nazis Power gemacht, heute machen wir Power [Avant, les nazis daisaient du power, aujourd’hui nous faisons du Power] [EP-2013] peuvent être téléchargés gratuitement ici :

http://dieshitlers.blogspot.de/p/download.html

 Kaput Krauts [Herbes Cassées] (Müllheim, Rhénanie du Nord-Westphalie /Berlin/ Berlin) :

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J’ai découvert les Kaput Krauts en 2006. A l’époque ils venaient de sortir un split 33 tours avec les héros locaux de ma ville natale Mönchengladbach, Nein Nein Nein. En fait, à ce moment j’étais un immense fan de Nein Nein Nein, mais je n’ai écouté que les chansons des Kaput Krauts sur le vinyle. Bien cradingue et énervé, mais en même temps assez mélodique, avec par dessus des super textes.

Je peux dire exactement la même chose de leurs deux albums (Quo Vadis, Arschloch? [Quo Vadis, Trou du cul?] [2008], Straße Kreuzung Hochhaus Antenne [Antenne d’immeuble d’intersection] [2012]) :

Ces deux CD sont pleins de vitalité, les textes sont énervés-mélancoliques. Voir les Krauts sur scène est une véritable aventure!

Auteur : Martin

Traduction : E.P.

Si vous voulez lire l’article en version originale (en allemand) c’est par ici: http://metalosphere.com/2015/03/punk-in-deutschland-2/


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