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Valorisation des déchets de cantines scolaires : la ferme pédagogique de Martigues

Par Macantinebio

Nous avons beaucoup écrit sur ce blog concernant les déchets des cantines scolaires et sur la façon dont on pourrait les cochon-mange-salade1valoriser. La dernière newsletter de l’association Un Plus Bio nous apprend que des communes proposent des solutions innovantes en matière de valorisation des déchets organiques issus de la restauration scolaire. L’association a publié une fiche technique sur les restes alimentaires.

Nous publions ci-dessous un extrait de cette fiche qui décrit l’action mise en place par la commune de Martigues et son projet de ferme pédagogique.

Dans cette commune des Bouches-du-Rhône (7 000 repas / jour), un partenariat donnant-donnant a été mis en place entre la ville et la ferme de découverte des animaux typiques d’une ferme provençale.

Le principe : fournir une partie des repas de poules miniatures et de cochons.

L’action : deux à trois fois par semaine, le personnel de la ferme vient chercher le contenu de poubelles spécialement dédiées (et « customisées » par les enfants qui ont été associés à la démarche) : 30 kg/j de bio-déchets issus du restaurant inter-administratif et 3 kg/j issus d’une crèche. Il s’agit des restes non cuisinés (pâtes, riz, légumes vapeur non assaisonnés), d’épluchures de fruits et légumes et de denrées non consommées dans l’assiette « à l’exclusion des produits carnés, des pommes de terre crues et des choux, réputés non consommables par les animaux », précise Céline Druart, la diététicienne qui a élaboré le projet.

Le résultat : huit tonnes par an de moins à évacuer vers le centre d’enfouissement intercommunal. Chaque tonne traitée est soumise à un coût moyen de 66 € (à pondérer en fonction du poids de l’eau contenu dans les végétaux) ainsi qu’à la taxe générale sur les activités polluantes (TGAP) incompressible de 32 €/t. Pour la ferme, c’est entre 2 000 et 3 000 € d’économie sur les aliments du bétail. En terme d’impact sur le climat, la Communauté d’agglomération du pays de Martigues a évalué à plus d’une trentaine de tonnes le CO2 non rejeté dans l’atmosphère. En comparaison, la voiture plateau de la ferme qui vient chercher les conteneurs n’aura rejeté « que » 500 kg de CO2 par an.

À Rueil nous avons la ferme du Mont Valérien avec laquelle la ville pourrait tout à fait envisager de mettre en place un partenariat similaire.

Pour en savoir plus:

Réduire les déchets alimentaires à la cantine: l’exemple du Collège Jules Grévy

Quand les restes de nos repas allaient aux cochons



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