JPROCK.
Organisation: AB, Live Nation
Tremblez bonnes gens, La Muerte is back !
Rendez-vous incontournable de tous les hard rockers de tous poils hier soir le concert du retour très attendu de La Muerte, l'AB était incontestablement « the place to be » .
Excepté une prestation légendaire à Dour en 1997et quelques concerts sous le nom de Mustang Cobra deux ans plus tard, le dernier concert de La Muerte date de 1994 à La Luna.
Bref, depuis le temps qu’on attendait ce retour il est évident qu’il ne fallait pas manquer ça et c’est environ 1.200 personnes qui sont présentes ce soir dans la salle de la rue des Pierres.
De plus, le nouveau line-up avec Tino de Martino à la basse ( Channel Zero ), Christian Z. ( Length of Time ) à la batterie et l’ami Michel Kirby aux guitares ( Arkangel, Deviate, Length of Time ) en renfort de Marc du Marais et Dee J est sur le papier plus qu’alléchant.
Et sur scène, M’sieur dames, ces cinq là c’est de la bombe !
Après quarante minutes d’un set d’ouverture bien emmené par les excellents
Fifty Foot Combo, La Muerte déboule sur scène.
Mur de décibels, rage rock 'n’roll, sueur et présence scénique, les cinq anges de la mort donnent le ton immédiatement : ce soir va être un grand soir !
Derrière eux trône un mur d’amplis garni de multiples bougies et de brûleurs d’encens dont les effluves se répandent dans la salle.
La grand messe vient de commencer et déjà les fidèles ne se tiennent plus.
A les voir, il est évident que ces cinq là prennent un plaisir fou à fouler les planches de la salle bruxelloise qui tremble encore de leurs exploits passés.
Comme le prédisait l’affiche annonçant le show: our psychedelic nightmare is back !
Marc du Marais coiffé de sa cagoule inquiétante bouge d’un bout à l’autre de la scène éructant ses textes rageurs comme un diable sorti de sa boîte tandis que DeeJ et Kirby font hurler leurs six cordes entre riffs furieux et solos dévastateurs.
Quant à la section rythmique elle ne fait pas de quartier et est d’une efficacité redoutable.
Ce line-up, sans doute le meilleur de l’histoire du groupe, est un line-up de tueurs !
Quoi de plus normal d’ailleurs quand on s’appelle La Muerte ?
Apres 75 minutes d’un gig qui tient toutes ses promesses et où l’on retrouve l’essentiel des titres phares du band bruxellois, le groupe regagne les coulisses et revient pour un final incendiaire.
Sur scène on amène le moteur, la machine infernale.
Ca sent l’essence, ça vrombit, ça arrache, ça pue le heavy métal rock comme on l’aime.
Le public est déchaîné et la fosse s’éclate tandis que le band nous balance un rappel du tonnerre ponctué par un « Wild Thing » dévastateur, version La Muerte bien sûr.
Putain que c’est bon !
Espérons qu'ils aient eu la bonne idée d'enregistrer le show en vue d'un futur cd live, car il est évident qu'il faut garder une trace de ce formidable line-up pour la postérité.
DeeJ remercie la foule, Kirby fait un signe de la main, Tino applaudit et Christian et Marc disparaissent rapidement dans les backstage.
Dans la salle les lumières se rallument alors que le public semble encore groggy.
Certains se dirigent vers le bar, d’autres vers l’after show assuré par My Diligence, d’autres encore quittent la salle heureux, des souvenirs plein la tête et les oreilles.
Ce soir pour son grand retour La Muerte fut impitoyable, inattendue et cruelle, générant chez l’auditeur un ressenti quelque part entre crainte et fascination qui vous laisse le sentiment d’avoir partagé un voyage sonique accompagné d’une tueuse lente et habile qui de toute manière aura votre peau.
No one here gets out alive.
La Muerte, messieurs dames, La Muerte…
Texte et photos : Jean-Pierre Vanderlinden aka JPROCK.