La pluie, avant qu'elle tombe est un roman de l'écrivain britannique Jonathan Coe publié en 2007 en Angleterre et en France chez Gallimard l'année suivante.
Rosamond s'éteint à l'âge de soixante-treize ans, laissant derrière elle une confession enregistrée s'appuyant sur vingt photos retraçant sa vie, et destinée à une certaine Imogen. Gill, sa nièce, se charge d'écouter ces enregistrements et de retrouver Imogen. Au fil des heures d'écoute, elle découvre peu à peu l'histoire des femmes de sa famille.
J'ai ouvert La pluie, avant qu'elle tombe et me suis laissée emporter, à l'image de Gill, par la voix de Rosamond. Dans ses souvenirs, dans ses confidences, dans ses chuchotements, parfois lourds. Dans ses vingt photos qui semblent résumer sa vie. Une vie entière.
Les révélations sont dures, parfois sans espoir, et Rosamond semble dérouler le fil de son existence sans jugement, sans amertume, comme un témoignage froid et distancié. En guise de rédemption, peut-être ? Et Gill d'écouter, avec ses filles, de se faire oublier, de se transformer en personnage prétexte de ce procédé narratif pour mieux laisser sa place au lecteur et découvrir qui est cette mystérieuse Imogen.
J'ai aimé écouter la voix de Rosamond, semblant entendre au fil des pages les bandes usées et crachotantes et la voix de cette vieille dame aux portes de la mort. J'ai aimé découvrir le destin des femmes de cette famille, ce qui les liaient, leurs blessures, leurs souffrances. Une très belle lecture, au titre ô combien poétique, qui m'a permis de découvrir cet auteur et j'en suis ravie.
D'autres avis sur ce roman : Alex-mot-à-mots, Estellecalim, Hilde, Keisha, Lili Galipette, Metaphore, Nahe, etc.
Voici une nouvelle participation au Reading Challenge 2015
44 - Un livre traduit