Un film de Louis Malle (1987 - France, Allemagne, Italie) avec Raphaël Fetjö, Gaspard Manesse, François Négret, François Berléand, Philippe Morier-Genoud
Trop long.
L'histoire : 1944. Jean est placé en pension dans un collège catholique, sous un faux nom. Car il est juif, et les prêtres ont accepté de le cacher. Personne ne doit être au courant. Mais le jeune garçon ne connaît pas les prières, ne mange pas de porc et Julien, le petit futé de la bande, commence à se poser des questions.
Mon avis : Malgré le drame contenu dans l'histoire, on ne peut pas dire que celle-ci soit passionnante. On suit le quotidien des enfants, la toilette du matin, la prière, les cours, le réfectoire, la récré, la confession, le dortoir... ça n'est pas très palpitant. Or le film dure 2h10... A partir de la scène du restaurant, ça commence à être plus émouvant, mais c'est presque la fin. Julien sait désormais que son ami est juif, mais garde bien le secret ; Jean entend une maman catholique déclarer "Je n'ai rien contre les juifs" et voit même un Allemand chasser du restaurant un milicien français qui fait du zèle. La tension et la peur de Jean se mêlent soudain à l'espoir qu'un monde meilleur pourrait exister. Puis vient toute la séquence de l'irruption de la Gestapo, bouleversante. Les regards des enfants, leur innocence par rapport à l'horreur qu'ils vivent... c'est très prenant. Mais ces excellents moments ne constituent sans doute au total que quinze à vingt minutes de film. Je sais bien qu'il faut un peu de temps pour mettre en place la situation, mais quand même... Comme pour Ida, je n'aime pas trop ces oeuvres qui ne gardent l'émotion que pour la fin... Mais ici, contrairement au précité, on a tout de même cette bande de gamins et de curés, fort touchants, ça aide à tenir jusqu'au bout.
C'est une histoire à la fois terrible et banale, dans le contexte de la Seconde Guerre mondiale. Mais on en a - hélas ou tant mieux, on ne sait plus quoi penser - vu tellement d'autres. Disons que ce n'est pas la plus réussie...
Il s'agit de souvenirs personnels de Louis Malle. Réinventés, mais basés sur des faits réels : il a assisté à l'arrestation d'un enfant juif dans son collège, qui est mort en déportation.