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CINEMA: The Voices (2014), du vrai cinéma de genre / a real film genre

Par Bullesdeculture @bullesdeculture
CINEMA: The Voices (2014), du vrai cinéma de genre / a real film genre
C’est avec The Voices que l’excellente et éclectique Marjane Satrapi nous revient en ce début du mois de mars. Après une sortie discrète en VOD sur le sol américain, The Voices passe chez nous par la case, tant méritée, du grand écran. Comédie horrifique ou film d’horreur comique, il sera difficile de classer le film de la réalisatrice de Persepolis, tant celui-ci est singulier. Une chose est sûre, Marjane Satrapi nous propose du vrai cinéma de genre avec un film à mi-chemin entre Psychose et The Big Lebowski.
With The Voices, the excellent and eclectic Marjane Satrapi is back. After a discrete release on VOD in United States, The Voices has the luck to be released in theaters in France. Horrific comedy or comic horror movie, it is difficult to classify this film of the director of Persepolis, for it is so singular. One thing is certain, Marjane Satrapi offers us a real film genre with a film halfway between Psycho and The Big Lebowski. More in English >> (Translation in progress, come bubble later)
Synopsis: Jerry (Ryan Reynolds), discret employé dans une usine de baignoires, tombe follement amoureux de Fiona (Gemma Arterton), une de ses collègues. Malheureusement, Jerry est aussi sous traitement car il entend ses animaux lui parler… Lorsque Jerry décide de ne plus prendre ses cachets et de suivre les conseils de M. Moustache, son machiavélique chat, il rentre dans une spirale meurtrière dont il lui sera impossible de sortir.
Une maîtrise absolue de la narration

CINEMA: The Voices (2014), du vrai cinéma de genre / a real film genre

© Le Pacte

Bénéficiant d’un budget ridicule pour une production américaine (un peu moins de 10 millions de $), il était naturel que Marjane Satrapi se concentre avant tout sur l’écriture. De toutes les qualités de The Voices, la narration est de loin la plus notable. Tour à tour drôle et effrayant, le film est d’une justesse absolue dans son rythme et le spectateur sera troublé de passer aussi rapidement de la rigolade  à l’effroi pur.
Autre tour de force relatif à l’écriture du film : le personnage de Jerry. En proie à la folie la plus totale, le personnage continue cependant de dégager une certaine sympathie auprès du public qui jamais ne le perçoit comme le « méchant » du film. Tout au long du métrage, le personnage de Ryan Reynolds, alors qu’il enchaîne les meurtres, se dresse comme la véritable victime de l’histoire. Perturbant.
The Voices, un film de genre esthétique et racé

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© Le Pacte

Initialement peintre et dessinatrice de bandes-dessinées, Marjane Satrapi ne pouvait que rendre une œuvre esthétiquement marquée : The Voices doit être le premier film d’horreur dans lequel le rose est une couleur phare. Si la photographie du film est soignée, le découpage est quant à lui exemplaire. Le film est donc une véritable œuvre de genre qui a pris soin de digérer ses références et pourrait être décrit comme un Psychose au pays des frères Coen. Les scènes de meurtres renvoient tout naturellement aux grands classiques du genre, mais ont aussi l’élégance de toujours rester dans la suggestion. La réalisatrice l’a affirmé elle-même avec humour : elle est amatrice de « gore pudique ». Il plane donc sur le film une douce et créative folie qui se confirme avec la scène finale lorsque le film prend des allures de comédie musicale "kitchouille".
Après 1h40 de meurtres sanglants, The Voices se paie le luxe de "relâcher" ses spectateurs avec la bonne humeur.
Jerry, une véritable performance d’acteur pour Ryan Reynolds 

CINEMA: The Voices (2014), du vrai cinéma de genre / a real film genre

© Le Pacte

Si le casting est irréprochable avec des seconds rôles savoureux (Gemma Arterton, sexy et pétillante à souhait, en tête), la véritable star du film reste Ryan Reynolds. Campant ici un ersatz de Dexter, maladroit et attachant, l’acteur déballe une panoplie de nuances de jeu auxquelles il ne nous avait pas habitué. Capable de passer de la candeur ridicule d’un jeune homme amoureux à la folie destructrice de la schizophrénie, Reynolds surprend et se permet même de doubler ses deux animaux de compagnie avec brio.
Pour conclure, The Voices est ce que le cinéma de genre a de mieux à proposer. À savoir un divertissement trash, inventif, drôle et intelligent qui fera appel à tout le panel d’émotions du spectateur qui ne devrait pas bouder son plaisir.
Déjà culte.
Salvatore

En savoir plus:
- http://www.le-pacte.com/france/prochainement/detail/the-voices/ (site officiel du distributeur)
- Date de sortie France : 11/03/2015

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