L’atelier des miracles – Valérie Tong Cuong

L’histoire
Professeur d’histoire-géo, harcelée par ses élèves comme par son mari, Mariette est au bout du rouleau. Rongée par son passé, la jeune Millie est prête à tout pour l’effacer. Quant au flamboyant Monsieur Mike, ex-militaire devenu SDF, le voilà mis à terre par la violence de la rue. Alors que ces âmes esseulées se heurtent au mur de leur existence, Jean, homme providentiel, les accueille dans son atelier où il répare les destins abîmés. Où chacun trouvera la force de se reconstruire et de reprendre goût à la vie – quitte à en payer le prix. Un roman qui redonne foi en l’humanité, et en soi-même.

Mon avis
J’avais repéré ce livre depuis bien longtemps et c’est lors de ma visite au Salon Lire en Poche 2014 que je l’ai acheté. Petit plaisir supplémentaire : l’auteur Valérie Tong Cuong étant présente, j’en ai profité pour faire dédicacer mon exemplaire. Rangé dans ma bibliothèque, j’attendais depuis le « bon moment » pour le lire.

Et il y a quelques jours je cherchais un livre frais, rapide à lire, prenant, me faisant voir la vie en rose, me permettant d’oublier les tracas du quotidien … et dans lequel j’avais véritablement envie de me plonger. Après quelques minutes d’hésitation (et un rapide sondage sur Instagram), j’ai opté pour l’Atelier des miracles !

J’ai aimé ces destins qui s’entremêlent les uns aux autres. Une souffrance commune aux causes bien différentes que l’on apprend à connaître et à comprendre au fil du roman.

Tour à tour, on découvre 3 personnages mutilés par la vie : Millie, jeune intérimaire, qui feint l’amnésie pour devenir Zelda et reprendre sa vie à zéro. Mariette, femme, épouse, mère … et prof au bord de la crise de nerf qui va enfin poser des mots sur ses maux. Et Monsieur Mike, ancien militaire devenu SDF, malade mais qui fait preuve de beaucoup d’attention.

Et il y a Jean, le « sauveteur », celui sans qui l’Atelier n’existerait pas, celui qui parle, qui écoute, aide, oriente, celui qui approuve ou désapprouve. Et finalement celui qui, comme les autres, souffre. On apprend surtout à le connaître par ce que Millie, Mariette et Monsieur Mike nous en raconte.

Je suis facilement entrée dans le roman. Malgré les situations compliquées et la souffrance, c’est un livre plein d’espoir. Il est aussi très dynamique grâce à sa construction et la prise de parole des personnages à tour de rôle. Il est également empli de sensibilité, de légèreté et de finesse, grâce au talent de l’auteur.

Avant de le lire, je pensais que ce livre allait entrer davantage dans le psychologique, dans des échanges type « patient / psy », qu’il allait donner des solutions. Mais ce n’est pas ça … Ce livre, à travers des échanges entre humains égaux, à travers les complicités et les amitiés naissantes, à travers l’empathie et l’écoute bienveillante, place le personnage au cœur de sa (re)construction. La confiance et la place qu’on leur offre leur redonnent vie mais également foi en la vie … et en l’humain !

Si les drames et les souffrances font parties intégrantes de ce roman, il fait surtout apparaître que la confiance, l’écoute, l’entourage et les projets sont les piliers de la vie, de l’optimiste et de la (re)construction de soi. Enfin il montre que quelque soit son niveau de souffrance, on peut toujours être là pour les autres, par une présence, un geste, un mot et que rien ne vaut la sincérité …
Et c’est avec une impatience non dissimulée que j’ai désormais hâte de me plonger dans « Pardonnable, impardonnable » à propos duquel je ne lis que du positif !

Ma note :