Tactical Unit - Human Nature

Troisième téléfilm de la série PTU, Tactical Unit - Human Nature / Kei tung bou deui : Yan sing (2008) est réalisé par Andy Ng Yiu-Kuen ( The Untold Story 2, 1998).

Tong, un policier est constamment harcelé par Hung, un usurier à qui il doit de l'argent. Il ne parvient à le rembourser, ce qui ne va pas sans nuire à son activité dans les forces de l'ordre. Bientôt, Tong se retrouve acculé au pied du mur jusqu'à ce qu'il rencontre des malfrats venus de Chine continentale. Ces derniers pourraient être liés à une affaire dont il est en charge...

Disons-le, Tactical Unit - Human Nature de Andy Ng (faible artisan) serait jusqu'à maintenant l'opus télévisuel le moins inspiré de la série. Ce téléfilm est en deçà des deux précédents, visuellement parlant et scénaristiquement aussi. A l'image du voletNo Way Out, le réalisateur prend ses distances avec la PTU. Il centre son sujet sur ce flic au bout du rouleau interprété par Lam Suet en y insufflant un aspect plus léger et humoristique. On notera, par ailleurs les face à face que le flic lourdaud livre à son usurier interprété par Gordan Chan, impitoyable.

Human Nature déçoit surtout après le visionnage des deux volets qui l'ont précédé. A côté, cet épisode fait pâle figure. La réalisation est loin d'être maîtrisée et on assiste à des scènes d'action pitoyables. Elles nous rappellent ce que nous faisait oublier les deux autres, le fait qu'on assiste à un téléfilm. Côté scénario, un travaille facile, dénué de surprise et d'une linéarité béante (décevant Yip Tin-Shing qui semble meilleur lorsqu'il est aidé). On retrouve un gang venu de Chine continentale sur la route du personnage de Lam Suet, un usurier excentrique pour une confrontation entre le bien et le mal, etc...

Dans Tactical Unit - Human Nature, on abandonne ce double visage qui caractérisait cette police déshumanisée. Un double visage voguant sur les eaux troubles, entre le bien et le mal. Ici, on revient à un côté beaucoup plus manichéen, les gentils d'un côté et les méchants de l'autre. Dommage que toute ambiguïté soit enlevée. Par ailleurs, la plupart des prestations manquent de force. Non, ce volet n'a rien de satisfaisant. Si ce n'est que son seul intérêt résiderait (peut-être) dans la prestation de Lam Suet, sans ça...