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Pas de scandale - 0/10

Par Aelezig

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Un film de Benoît Jacquot (1998 - France) avec Fabrice Lucchini, Vincent Lindon, Isabelle Huppert, Vahina Giocante, Thérèse Liotard

Mais qu'est-ce qu'on se barbe !!!

L'histoire : Un grand patron, Grégoire, sort de prison. Il retrouve sa femme, ses enfants, son appartement bourgeois. Et son frère Louis, journaliste à la télé, qui semble très anxieux des déclarations qu'il pourrait faire sur son arrestation et son incarcération. Mais Louis semble promener sur tout son petit monde d'avant un regard énigmatique...

Mon avis : Ca fait des années que je suis fâchée avec Benoît Jacquot. A chaque fois que j'ai vu un film, j'ai trouvé ça ennuyeux au possible, des histoires qui n'en sont pas et des personnages aux comportements bizarres. Il ne se passe strictement rien ; ça papote, ça papote, et des fois, ça marche, dans la rue, dans les couloirs... Comme on m'a encore dit récemment le plus grand bien du réalisateur, j'ai voulu à nouveau tenter l'expérience...

Attention, il y a des spoilers dans ce que vous avez lire ci-après, mais peut-on vraiment parler de spoiler quand le scénario est aussi vide...

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J'ai ressenti la même chose que d'habitude. Je ne comprends strictement rien à ce que ce monsieur veut nous dire, pas plus ici qu'ailleurs. Je ne saurais dire de quoi parle ce film... Lucchini a un air illuminé tout au long du film, comme s'il avait eu une Révélation en prison (mais laquelle ?) ; il dit vous à sa femme, mais celle-ci dit tu à son beau-frère (étranges moeurs bourgeoises...) ; le couple semble totalement inexistant ; on ne sait pas vraiment pourquoi il est allé en prison et on attend pendant au moins une heure et demie qu'il se passe quelque chose. Ah, il retourne enfin à son bureau ! On va peut-être avoir un scoop ! Et ben non. Puis repas de famille ! Ah, c'est là que ça se passe ? On est à la fin du film, il serait temps. Ca grince des dents, ça se dispute, puis ça s'embrasse et ça pleure de joie. Au milieu du repas, Louis avoue soudain qu'il a une petite fille de sept ans ; tout le monde semble ravi mais personne ne lui demande avec qui il l'a eue et pourquoi ils ne l'ont jamais vue. Ensuite, le frangin s'en va et prend le métro. Louis le rattrape, s'assoit en face de lui et ils se sourient benoîtement... Générique de fin.

Voilà, ça doit être ça le truc de Jacquot : tout est dans son prénom ! Benoît = calme, tranquille, satisfait, doux, voire hypocrite.

C'est exactement l'ambiance du film, calme, lent et des sentiments si bien cachés qu'on ne pige RIEN aux personnages.

Continuez donc comme ça, mon bon Benoît. Vous êtes d'une autre espèce, celle du poisson dans le bocal qui tourne en rond et ouvre la bouche mais ne dit rien. Pas mon truc. Pas mon espèce.

MOI J'AI RIEN COMPRIS.

Vite, Internet, pour tout savoir sur les poissons.

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Niveau presse nous avons beaucoup de poissons, qui apprécient la tranquillité, voire l'effet hypnotique, de l'eau du bocal : "Pas de scandale est comme nimbé d'une beauté secrète et sa tonalité à la fois mélancolique et apaisée (la musique de Benjamin Britten n'y est pas pour rien) finit par exercer un pouvoir enchanteur et pénétrant sur le spectateur." (Chronic'Art) ; "Admirablement joué (...), « Pas de scandale », au rythme un peu tachycardique, est un beau film sur la nature humaine dans lequel Benoît Jacquot refuse tout racolage et prend beaucoup de risques" (ah ouais ?) (Le Parisien) ; "De cet apprentissage humaniste, on retiendra une mise en scène au cordeau, une direction d'acteurs éblouissante et une authentique révélation : Vahina Giocante." (je vous disais bien qu'il y avait de la révélation dans l'air) (LeNouveauCinéma) ; "Moelleux et sévère, ramassé et éclaté, épais et pétillant, très écrit et finalement très libre, Pas de scandale réussit à résoudre les contraires. Et se pose en modèle de film (très) français" (Les Inrocks) ; "Pas de scandale fonctionne aussi comme un double face-à-face. Celui des personnages-acteurs, d'abord (...). Mais aussi (celui) du spectateur avec ce mot, ce concept, ce sentiment dont on ne l'avait plus entretenu depuis longtemps : la fraternité" (oh la vache...) (Libération) ; "Que Benoît Jacquot ne se contente pas d'une simple satire des milieux aisés, mais qu'il finisse par racheter les personnages de ce film singulier, n'est pas le moindre de ses mérites" (Télérama). La critique parisienne est du type poisson.

Les spectateurs sont terriens et eux se sont profondément ennuyeux sur ce non-événement. Comme le dit joyeusement un spectateur espiègle : "Aussi passionnant à regarder qu'un combat d'escargots" ou un autre "Pas de scandale, pas de scandale... c'est vite dit !" Ah ah ah !

Poisson, escargot... on est vraiment dans le mou, mouillé, le truc visqueux qui vous glisse entre les mains. Pouah.


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