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Will Driving West: récit d’un voyage

Publié le 19 mars 2015 par Feuavolonte @Feuavolonte

Petit mercredi comme les autres…

Travaillé comme un bœuf

Couru en sortant pour aller à l’épicerie

Acheté un truc strictement alimentaire avalé en route vers la maison

Sauté dans la douche puis calé une tuque sur ma tête parce que cheveux ingérables

Attrapé un bus direction radio communautaire (visiblement mon horaire n’était pas assez chargé)

Arrivée à la station, on m’apprend que je ne suis pas de service aujourd’hui.

Sortie de la station, attrapé le bus qui passait à l’instant.

Arrivée à La Sala Rossa

Débarrassée de mon manteau d’hiver

(puisque, semble-t-il, Mère Nature a autant de temps que moi pour s’occuper de ses affaires)

Puis…

…Je me suis arrêtée.

Will Driving West/Photo: Caroline Bélanger

Will Driving West/Photo: Caroline Bélanger

Autour de moi les gens sont calmes, beaux. De tous les âges.

Encore une fois, je constate que Montréal, c’est petit.

Alors que je croyais assister seule à ce spectacle, je me retrouve entourée de visages souriants que je connais alors que les premières notes nous parviennent.

Dès la première chanson, c’est plus fort que moi, je ferme les yeux. Soudain, me voilà de retour dans une de ces nuits gaspésiennes tellement longues, qu’on en voyait se lever le soleil tandis que les dernières braises, elles, s’éteignaient mais que les guitares retentissaient encore.

Puis je me vois au chalet. Ça sent l’été, le feu de camps. J’entends presque le vent sur le lac et les rires des amis.

Plus la musique déferle plus des images de voyage, de grands espaces m’envahissent. Des road trips durant lesquels la route semble s’étendre à l’infini devant nous, nous faisant douter à savoir si la ville est un mirage tant elle semble ne jamais se rapprocher…

Quand j’ouvre les yeux, je vois autour des gens qui se manifestent de l’affection. Beaucoup. Il est vrai que ce que j’entends mériterait d’être partagé et que je peux presque sentir, à l’occasion, une main sur mon épaule appliquer une douce pression rassurante comme cette musique l’est à mon oreille.

David Ratté, le chanteur, nous raconte comment il a tout quitté, emportant sa guitare et ses 450 $ en Irlande pour composer. J’ai envie de faire pareil, sa musique aux oreilles.

Will Driving West, c’est un voyage immobile, une pause de la vraie vie, une séance de diapositives au cœur de nos plus belles banques d’images mentales. Quant à Fly, le tout dernier album, c’est clairement la trame sonore de mon prochain roadtrip.

Allez hop!

Attrape un taxi

Rentre à la maison

Ouvre l’ordinateur

Ferme l’ordinateur

Programme le cadran



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