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INDIANA JONES 4, mon avis...

Par Tom

Indiana Jones

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Les années ont passé pour Indiana Jones (Harrison Ford). Toujours Professeur d’archéologie, notre héros s’aventure moins en terrain hostile. Toutefois, l’arrivée d’un jeune garçon (Shia LaBeouf), ami d’un collčgue de Jones, Le Professeur Oxley (John Hurt), va précipiter l’archéologue dans une incroyable aventure en Amérique du Sud. Un mystérieux crâne de cristal permettrait en effet d’accéder ŕ une cité d’or jalousement cachée. Celle-ci détiendrait notamment des pouvoirs insoupçonnés convoités par l’U.R.S.S. et la scientifique Irina Spalko (Cate Blanchett).

Avec la sortie des nouvelles aventures de Benjamin Gates, celles de Rick O’Connell ("La Momie"), sans oublier "L’Amour de l’or", l’année 2008 n’hésite pas ŕ mettre ŕ l’honneur les périples archéologiques trčs pop-corn ! Cerise sur le gâteau (et quelle cerise !), cette męme année, nous avons la chance de voir le plus célčbre aventurier du grand écran sortir de sa bibliothčque pour retourner sur le terrain. Indiana Jones est de retour !

Dans l'ombre d'Indiana Jones

Presque 20 ans aprčs le troisičme opus intitulé "Indiana Jones et la Derničre Croisade", Steven Spielberg "contre-attaque" donc avec ses proches collaborateurs de longue date que sont - entre autres - George Lucas, Frank Marshall (ŕ la production), Janusz Kaminski (ŕ la photographie), John Williams (ŕ la musique) et Michael Kahn (au montage). Inutile de préciser, dans ces circonstances, que cet "Indiana Jones et le Royaume du Crâne de Cristal" marche sans peine sur les traces de la longue et chatoyante filmographie de Spielberg.

Cate Blanchett & Harrison Ford

Avec un soin particulier apporté aux effets spéciaux (façon "vieille école") et le travail appuyé de Kaminski, "Indy IV" s’inscrit visuellement dans la ligne directe des trois premičres aventures du Professeur Jones. Si côté forme, les spécialistes de la saga archéologique ne seront pas dépaysés, côté fond, le résultat est davantage ŕ nuancer !

Ray Winstone & Harrison Ford

Inévitablement, notre Indy adoré a vieilli & ressemble, de plus en plus, ŕ son pčre, joué par Sean Connery dans "La Derničre Croisade". Moins turbulent, plus pragmatique et caressant nettement moins le goűt pour les liquidations (d’adversaires) loufoques, Harrison 'Indiana' Ford est toutefois encore soumis ŕ des scčnes d’action intéressantes ! Moins solitaire qu’avant, Jones part pour l’aventure accompagné de Karen Allen, alias Marion Ravenwood (la star féminine du premier opus), de John Hurt, en collčgue d’Indy assez original, de Ray Winstone qui campe ici un explorateur avide, et de Shia LaBeouf, la star du moment qui monte, qui monte ŕ Hollywood.

Harrison Ford, au centre, avec Shia LaBeouf & Karen Allen

Belle pirouette opérée par les "concepteurs" du récit et le scénariste David Koepp : la force et l’agilité qui ont quitté, sous le poids des années, Henry Jones Junior, se retrouvent exploitées par un épatant Shia LaBeouf, véritable "icône", plein de charme et de fougue, des années 60. Une prestation de la part de LaBeouf qui fait une nouvelle fois mouche ! Quel talent !

Shia LaBeouf & Harrison Ford

Mariant les scčnes d’actions, aussi palpitantes qu’invraisemblables, et un humour sans doute plus marqué que par le passé, "Indiana Jones IV" n’est malheureusement pas sans reproche. Si l’Allemagne nazie n’est plus l’ennemi de la famille Jones, c’est au tour de l’U.R.S.S. d’entrer dans les hostilités. Spielberg recrée avec une certaine justesse et un œil amusé, les grandes lignes des années 50-60, époque dorée pouvant vacillée, en un éclair, vers le chaos.

Harrison Ford

Entre Guerre Froide ŕ fleur de peau, cheveux gominés & blouson de cuire, fascination pour les O.V.N.I. et essais nucléaires, Spielberg emmčne son explorateur de charme ŕ la recherche d’une mystérieuse cité d’or d’Amérique du Sud. Cette aventure s’inspire directement des différentes légendes et canulars qui ont émaillé le monde scientifique dans les premičres décennies du 20e sičcle. A cette époque, certains illuminés ont associé directement le rayonnement de grandes civilisations anciennes avec l’arrivée des "petits hommes verres" sur la terre.

Harrison Ford & Cate Blanchett

C’est avec cette perspective douteuse que Steven Spielberg et sa bande composent une épopée malheureusement bancale. La rencontre entre les deux "produits" phares de la filmographie du cinéaste ("Indiana Jones" et "E.T.") est assez difficile ŕ avaler. Maintenant, réflexion faite, il est vrai également que la vie éternelle façon Coupe du Graal ("La Derničre croisade") ou la carnage apporté par les Tables de la Loi ("Les Aventuriers de l’Arche perdue") n’étaient pas non plus tirés des vers !

Cate Blanchett

Autres petites déceptions au tableau : la supčre vilaine du film, jouée par Cate Blanchett, est assez lisse alors que cet "Indy IV" se clôture, sans grande surprise, par un final plutôt convenu et alambiqué qui cadre mal avec la belle énergie déployée tout au long du film... Męme s’il ne surpasse pas les précédents volets d’une saga cinématographique incontournable, "Indiana Jones et le Royaume du Crâne de Cristal" permet ŕ Steven Spielberg ne remettre les pendules ŕ l’heure.

Cate Blanchett, Steven Spielberg, Frank Marshall & Harrison Ford

Les "Benjamin Gates" et autre "Momie" qui s’étaient taillés la part du lion durant ces derničres années sont priés de revoir leur copie face ŕ un nouveau long-métrage endiablé signé par l’un des maîtres incontestés du merveilleux et du fantastique. Aprčs les plus sombres "La Guerre des mondes" et "Munich", Spielberg est de retour avec de la magie plein son sac, beaucoup d’humour, un bon rythme de cascades et d’effets spéciaux soignés & une furieuse envie de ressusciter (honorablement !) l’un des personnages sacro-saints du cinéma universel !

Harrison Ford

A réserver aux adeptes du célčbre archéologue qui ne quitte jamais son chapeau ni son fouet… L’archéologie, quelle aventure quand męme !

La bande-annonce…


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