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Le sumo qui ne pouvait pas grossir. Eric Emmanuel Schmitt

Par Nelcie @celinelcie

Depuis que j’ai lu Oscar et la dame rose, Eric Emmanuel Schmitt fait sans conteste parti de mes auteurs français chouchous. J’aime sa façon simple de nous raconter une histoire, j’aime me laisser bercer par ses phrases sans fioritures, qui vont droit au but. Pour moi, lire un livre d’Eric Emmanuel Schmitt, c’est me préparer à un petit moment de bonheur. Le genre d’instant qui te met le sourire aux lèvres, juste comme ça.
Et c’est dans cet état d’esprit que j’ai abordé Le sumo qui ne pouvait pas grossir

Le sumo qui ne pouvait pas grossir. Eric Emmanuel Schmitt

Synopsis

Sauvage, révolté, Jun promène ses quinze ans dans les rues de Tokyo, loin d’une famille dont il refuse de parler.
Sa rencontre avec un maître du sumo, qui décèle un  » gros  » en lui malgré son physique efflanqué, l’entraîne dans la pratique du plus mystérieux des arts martiaux. Avec lui, Jun découvre le monde insoupçonné de la force, de l’intelligence et de l’acceptation de soi.
Mais comment atteindre le zen lorsque l’on n’est que douleur et violence ? Comment devenir sumo quand on ne peut pas grossir ?

Mon avis

Le roman est court, et se lit vite et bien. Et c’est très bien comme cela ! Non pas que je n’ai pas aimé, bien au contraire. Mais parce que c’est le genre de livre que je ne peux aimer que s’il est court. Un roman de 500 pages écrit dans ce style, je n’aurais pas du tout accroché. Et ouais ! mieux vaut une lecture brève mais marquante, qu’une lecture qui s’éternise pour rien.

Ce roman c’est l’histoire d’un adolescent livré à lui-même. Il vivote comme il peut en vendant des « trucs » à la sortie du métro. Il aurait pu y trouver son compte, si seulement il n’y avait pas ce vieux bizarre qui s’évertue à lui dire qu’il « voit un gros en lui ». Jun a beau chercher, il se demande ou peut se cacher ce gros sous ses genoux cacheux et son ventre creux. M’enfin, ça va finir par le travailler cette histoire, et lui aussi va vouloir trouver le gros caché en lui.

C’est une histoire pleine de simplicité et de poésie que nous propose là l’auteur. Au début, j’ai même eu envie de qualifier le texte de simpliste, car non seulement les mots sont aisés et l’histoire très facilement assimilable, mais en plus Eric-Emmanuel Schmitt nous mâche en quelque sorte la susbstance philosophique de ce récit. Parce que oui, derrière cette histoire de sumo qui ne grossit pas, se cache toute une réflexion sur l’initiation à la vie d’adulte, la famille, sur le positif de l’existence. Enfin non, justement ! La réflexion n’est absolument pas cachée. Elle est visible, elle nous saute à la figure.
Alors oui, ce roman a un côté très « mignonnet » et au premier abord semble manquer de profondeur. Oui, l’auteur aurait pu pousser son sujet un peu plus loin pour nous donner l’occasion d’approfondir notre pensée sur le sujet. Mais bon sang, qu’est-ce que ça fait du bien justement, de temps à autre, d’avoir un texte tout simple où tout est dit, sans fioriture.
Les textes les plus simples peuvent être bien plus intenses en réflexion que des récits alambiqués. Eric-Emmanuel Schmitt le prouve avec ce petit roman.


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