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Quand les lecteurs de Babelio rencontrent Ivan Calbérac…

Par Samy20002000fr

Vendredi 20 mars, une sélection de lecteurs Babelio a eu le plaisir de rencontrer Ivan Calbérac, l’auteur de Venise n’est pas en Italie, tout juste paru aux éditions Flammarion chez qui les lecteurs Babelio ont eu l’honneur d’être reçus.

Venise n’est pas en Italie est le roman d’un voyage initiatique et rocambolesque, celui d’Emile, quinze ans, outrageusement amoureux de Pauline. Né dans une famille inclassable, les choses se compliquent quand la fille de ses rêves le convie à Venise et que ses parents s’invitent au voyage…

Bien qu’il s’agisse de son  premier roman, Ivan Calbérac n’est pas un nouveau né dans le milieu artistique. Scénariste et réalisateur, on lui doit notamment deux films ainsi qu’une pièce de théâtre L’étudiante et M. Henri, primée par le Grand Prix de l’Académie Française-théâtre.  Après avoir longuement remercié les lecteurs présents à la rencontre, il se jette sans la moindre appréhension dans le jeu des questions-réponses.

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L’adolescence, l’âge des bouleversements

Puisqu’il s’agit du thème principal du roman, les lecteurs interrogent tout d’abord Ivan Calbérac sur sa propre enfance et sur ses similitudes avec celle d’Émile, son personnage. L’auteur, avec un peu d’émotion,  revient sur quelques anecdotes du livre, attestant la véracité de certaines d’entre elles, comme la teinte de ses cheveux en blond par ses parents, un véritable traumatisme qui le hante encore aujourd’hui. L’entrée dans l’adolescence constitue pour Ivan Calbérac l’âge le plus difficile à vivre et à travers son récit il a souhaité d’une certaine manière dénoncer tous les parents qui, consciemment ou non, cherchent à changer leurs enfants. A ce sujet il conclue « J’avais peur de la réaction de mes parents à la lecture du livre. » D’ailleurs, son film préféré n’est autre que L’effrontée, de Claude Miller avec Charlotte Gainsbourg, parce qu’il met en avant cette période bouleversante qu’est la fin de l’enfance, la fin de la naïveté et le temps des premières expériences.

Un récit honnête

Touchés par la sincérité de l’écriture, les lecteurs évoquent chacun leur tour, l’attachement fort qu’ils ressentent à l’égard des personnages du récit : Émile, son frère,  et bien sûr Pauline. En effet, les lecteurs n’ont pas pu s’empêcher de comparer la famille d’Émile à la leur, et ont souvent été émus par leur dévouement et leur compréhension. Finalement, ils concluent que cette famille n’est peut-être pas si terrible… Les lecteurs se sont ensuite  intéressés à l’exercice narratif, aux difficultés, s’il en est, de revêtir à nouveau sa peau d’enfant le temps d’un récit. « L’enfant que j’étais a été très présent pendant l’écriture. Je crois qu’il voulait depuis longtemps s’exprimer. » Le temps de L’écriture  de ce roman a été rapide, entre six et neuf mois, et les sentiments adolescents s’exprimaient par l’intermédiaire de sa plume sans nécessiter d’effort particulier. A ses yeux, la clé d’un roman réussi est l’honnêteté, qui elle seule permet de développer un véritable rapport avec le lecteur; c’est ce qu’il a voulu réaliser avec Venise n’est pas en Italie. Il souligne qu’à travers un style simple, il a surtout cherché à faire rire, à ce que le plus de personnes possibles puissent se retrouver dans son récit, car pour lui, finalement, « écrire un livre c’est comme écrire une lettre au monde entier. »

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« L’important c’est de voyager »

La discussion s’oriente ensuite vers le message principal qui aurait motivé l’écriture de l’ouvrage. Ivan Calbérac, après quelques hésitations, avoue que son idée dominante était de mettre des mots évocateurs sur les difficultés de l’adolescence et de rappeler que l’important est souvent la manière dont on accède aux choses de la vie et pas leur acquisition en elle-même, “l’important, c’est le voyage”. C’est d’ailleurs de ce constat que l’idée du titre est née, empruntée à une chanson de Serge Reggiani, résumant selon lui parfaitement le message de son livre. A ce sujet, les lecteurs acquiescent, il n’aurait pas pu être mieux choisi. Sans avoir cherché à toucher un public précis, Ivan Calbérac admet s’être adressé aux adolescents de 13 à 60 ans, masquant volontairement les éléments temporels du récit pour que tout le monde puisse se reconnaître.

Le roman, une écriture libre

Scénariste et auteur de théâtre, Ivan Calbérac s’exprime ensuite enfin sur l’écriture romanesque et les éléments qui la différencient des autres genres qu’il pratique. Selon lui, l’écriture scénaristique, éphémère par définition, fait appel à de nombreuses règles et demeure très complexe. Au contraire, il souligne le plaisir perçu pendant la rédaction de ce premier ouvrage, facilitée par l’apprentissage des règles de la dramaturgie acquises au théâtre ainsi qu’au cinéma. Heureux de partager ses souvenirs d’écriture, Ivan Calbérac apprécie d’autant plus de rencontrer ses lecteurs que la soirée rompt avec la solitude de l’écrivain qu’il a expérimenté pendant plusieurs mois.

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La discussion se clôture enfin sur un catalogue de projets : un tournage, une nouvelle pièce, … Les discussions se poursuivent pendant toute la séance de dédicaces où Ivan Calbérac prend le temps d’échanger longuement avec chacun de ses lecteurs.

Découvrez Venise n’est pas en Italie d’Ivan Calbérac aux éditions Flammarion.


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