Magazine Culture
Comme chaque année, je me suis rendue au Salon du livre de Paris. C'est pour moi un évènement incontournable et je me débrouille pour être disponible à ce moment là de l'année.
Dire que j'attends ce moment avec impatience était vrai. Oui j'emploie volontairement un imparfait car depuis 2 ou 3 ans, je sens bien que cette grande messe dédié aux livres change, évolue. Dans un sens, c'est normal et souhaitable. Enfin sauf quand c'est pour aller dans une mauvaise direction à mon sens.
Cette édition 2015 sera pour ma part marquée par un bon nombre de grands éditeurs absents (5 maisons d'édition du groupe Hachette ne sont pas venues : Grasset, Fayard, Lattès, Stock et Calmann-Lévy)
Pour en savoir plus, je vous renvois vers ce lien, très intéressant : ici.
Mais il y a aussi bon nombre de maisons d'édition plus modestes, plus artisanales (sans que cela soit péjoratif sous ma plume) qui n'ont pas pu ou pas voulu venir. En cause, les tarifs du m2 des stands en premier lieu (Toujours à la hausse) et puis d'autres raisons que je ne vais pas énumérer ici car elles sont aussi nombreuses que particulières pour chaque cas.
Bref, l'édition de cette année était plus vide... Même si les organisateurs ont bien manoeuvré pour que cela ne se voit pas trop (combler les espaces vides, faire du remplissage, du bruit, brasser du vent !).
Autre article très intéressant sur le sujet dont je vous mets aussi le lien : ici.
Car oui, si l'évènement est important, il en prend pour son grade.
D'ailleurs, le public fut moins nombreux que les autres années à s'y rendre. Certaines raison sont évoquées ici, mais ce ne sont pas les seules.
Le prix des entrées du salon sont tout de même importants. C'est un budget pour s'y rendre pour qui ne vit pas sur la capitale et quand bien même, cela chiffre vite. Et puis, on y va pour voir quoi ?
- Des livres ? Ok, on en voit pas mal, mais par pitié, que les maisons d'édition arrêtent de nous prendre pour des planches à billet (ce qui les intéresse, c'est surtout nous faire acheter les livres des auteurs en dédicaces, point barre). Les tarifs des ouvrages ne sont pas plus intéressants au salon que dans votre librairie de quartier. Il n'y a pas, en prime, tant de choix que cela quand vous avez enlevé les titres présentés 4 voir 5 fois sur un seul et même stand. Peu de présentation voir pas du tout de ce qui fait la particularité de telle ou telle maison (ses choix, sa ligne directrice, sa vision...etc). Niveau échange, c'est souvent zéro pointé ou alors la seule personne qui connait les réponses n'est pas là.
- Des conférences ? Ok oui, il y en a aussi. Ceci dit le problème dans ce genre de salon, c'est que le bruit ambiant est vite infernal et gène vraiment à la tenue de ces animations qui pour certaines offrent un contenu pas négligeable. Dommage.
- Suivre des émissions de Radio France ? Pas de bol cette année, il y avait grève... Programme bien moindre.
- Rencontrer des auteurs ? Oui, on en voit un bon nombre, mais cette année la programmation avait tout concentré sur le samedi et le dimanche (jour en théorie de plus forte affluence). Cela peut se tenir, mais franchement, vous avez envie de faire la queue pendant plus de 3 H 30 (cas pour Maxime Chattam par exemple vécu par une autre blogueuse) pour une rencontre de moins de 3 minutes ? A ce rythme, vous faites quoi 3 dédicaces en étant bien équipé et ce en une journée. Limite quand même pour profiter du reste ?!!!
Je vous ferai grâce des services de sécurité sur les dents pour cette édition. Ce n'était certainement pas de tout repos pour eux, mais ce n'était pas une excuse pour vous aboyer dessus dés que vous faisiez un pas de travers (je suis passée par derrière un stand pour me rendre aux toilettes comme d'autres personnes car c'était le chemin en ligne droite le plus simple : on était face aux escaliers y menant. Pas de balisage, rien, aucune autres indications. Et bam, on s'est fait limite plaquer au sol par un espèce de chien enragé qui vociférait en même temps dans un téléphone. Le tout avec des gestes brusques et peu amènes). Merci bien.
Le chauffage, c'était sans doute hors budget aussi cette année.
Oui ok les autres années on avait souvent très chaud, mais là, c'était presque l'inverse. Mon rhume a apprécié.
En bref, le salon perd de son âme. C'était pour moi une fête et là, j'ai eu la désagréable impression de me rendre à la foire du livre (cette fois, c'est plutôt dans un sens péjoratif qu'il faut le comprendre). C'est bien dommage.
J'y retournerai l'année prochaine car peut-être qu'il y aura des évolutions plus positives... L'espoir fait vivre dit-on.