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[Critique]-LAZARUS EFFECT par Christian

Par Christian Papia @ChristianPAPIA

Lazarus effect : « Le cinéaste veut nous rendre anxieux et il y parvient »

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 Synopsis : Une équipe de chercheurs universitaires découvre comment ramener les morts à la vie. Ils n'imaginent pas ce que leurs expériences vont déclencher.

David Gelb nous entraine dans un univers mainte fois usité au cinéma : celui de faire un retour post-mortem .Ce réalisateur méconnu, né à New-York en 1983, s’est distingué avec « la léthargie » en 2002 et « Jiro dreams sushi » en 2011. Mais c’est surtout dans le documentaire et le court métrage qu’il excelle. Avec « Lazarus effect » il signe véritablement sa première œuvre filmatographique

De prime abord, ce film nous ramène étrangement au film de Joël Schumacher « l’expérience interdite » en 1990 où les comparses Kiefer Sutherland et Julia Robert   menaient des expériences en se provocant des arrêts cardiaques durant un court instant, histoire de visiter l’autre côté puis se réanimaient  à coup d’électrochocs. S’ensuivra des répercussions dans leurs vies qui les confronteront à des évènements étranges liés au passé. De plus, la diégèse du film prend racine dans le titre lui-même. Dans la bible, il est conté que Lazarus ou Lazare de Béthanie était en tombe depuis quatre jours lorsqu’ il fut ressuscité par Jésus. Ce qui vaudra à celui-ci d’être crucifié six jours plus tard. Etrange analogie donc…..

Dans les rôles principaux, tout d’abord Olivia Wilde, ici Zoé, figure depuis le début des années 2000 dans de nombreux succès notamment dans « Tron, l’héritage » de 2010 où sous son moulage cuir, on se plait à imaginer sa sculpturale anatomie. Ensuite dans « Rush » de Ron Howard et « Her » en 2013, mais c’est surtout les inconditionnels de la série «Dr House » qui l’auront reconnu dans le rôle de « Treize ». Mark Duplass (Frank) est surtout connu pour son personnage dans la série « the league », et on le retrouve également à l’affiche de « Zéro dark thirty »en 2012.

La ressemblance avec « l’expérience interdite » s’arrête là. L’univers de « Lazarus effect » nous entraine dans les couloirs sordides et aseptisés des centres de recherches et plus précisément dans celui d’un laboratoire. Quatre chercheurs élaborent un sérum neurologique capable de ramener un défunt à la vie.

La schématique du film tient en deux parties distinctes. La première consiste à la réussite de l’expérience sur un chien pour mettre en garde le spectateur sur les éventuels effets post-mortem. Un véritable chien d’aveugle car il nous aiguille vers les évènements futurs. Le film prend sa véritable dimension lors de la deuxième partie. Dans un "espace opposant", le réalisateur nous entraine dans son cauchemar en temps réel. On ne pourra plus quitter le système mis en place avant la fin. Le champ contrechamp parfois utilisé nous donne des sueurs froides. L’utilisation d’objets comme métaphore est totalement à propos, sans spoiler, la scène où Zoé se réveille sous un drap façon « Casper, le fantôme» est totalement terrifiante et en même temps génératrice du tempo du film. J’ai bien apprécié le découpage des scènes en plans singuliers. Lorsqu’on déambule dans les  coursives du bâtiment, le spectateur devient observateur, épieur, derrière la vision  nocturne de la camera  façon « paranormal activity ».

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Le cinéaste veut nous rendre anxieux et il y parvient. Quand l’angoisse est à son comble et que l’effet de surprise nous guette, la lumière devient stroboscopique ce qui rajoute une tension supplémentaire. Un trauma du passé va rattraper le protagoniste qui, affecté de pouvoirs de psychokinésie et de télépathe, va engager une cabale envers ses samaritains.

Conclusion.

Quand on veut être la main de Dieu et interagir dans l’ordre naturel des choses, on se doit d’en assumer les conséquences. Ce long métrage vaut le détour (mortel) car il tient toutes ses promesses. Une fin digne de l’arroseur, arrosé. Alors plongez dans la salle la plus proche pour vous faire une petite frayeur.

Christian.


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