C'était ma première fois et comme toute première fois, on est souvent submergé par un vent de liberté, par une brise de découverte, par une tempête d'envie.
Comme toute première fois qui aurait bien débuté on en redemande encore et encore sauf que là c'est la fin et il me faudra attendre une année pour y goûter à nouveau.
J'avais rencontré Gianni Pirozzi dans des conditions un peu particulières en début d'année, il m'avait dit être écrivain, j'avais été surprise, j'avais même cru à un canular, il m'avait dit à ce moment là être invité comme auteur au Quais du polar .
J'ai comme toute personne normalement constituée fait une petite fouille sur le net, j'y ai lu son parcours rempli d'humanité, j'ai été à ce moment là bouleversée mais aussi impressionnée, j'ai dans la foulée acheté son premier livre " Romicide " et son dernier " Sara la noire " ... et puis nos chemins se sont décroisés.
J'avais tout de même gardé en tête sa venue parce que j'avais l'envie de cette dédicace même si je n'ai toujours pas lu ses deux livres.
Je suis une Madame fleur bleue avec un grand M, un énorme M qui ne lit que des romans légers et romantiques qui vous font sortir une petite larme et sourire bêtement, je me suis retrouvée dans ce festival comme un agneau au milieu de loups affamés et psychopathes.
J'ai donc décidé d'aller au-delà de la dédicace, d'aller faire un tour du côté des conférences dont la thématique me parlait bien.
Je me suis donc retrouvée, le samedi soir, dans une salle comble en plein coeur de la Célestine, rang du milieu, fauteuil du milieu, à côté du bonne femme qui parlait toute seule.
" Le blues du flic au moment de l'action ", c'est marrant parce que le titre n'avait rien à voir avec ce qui a été disséqué par les auteurs.
Il a été plutôt question que du profil des flics-voyous au grand coeur caché par certaines souffrances passées et de l'histoire dans laquelle ils évoluent.
J'ai tout simplement adoré ces échanges d'écrivains ( Ian Rankin, Gianni Pirozzi, Ernesto Mallo, Alain Gagnol, Gunnar Staalesen) autour de leur personnage, de ce qu'ils sont, de ce qu'ils représentent.
J'ai ri, j'étais intéressée, j'étais intriguée, moi la vierge des polars, j'ai eu l'envie de me coucher le soir auprès de ces histoires inhabituelles.
C'est tout simplement que le dimanche matin, tellement enchantée, je me dirigeas de nouveau vers la salle des dédicaces direction Alain Gagnol, réalisateur d'une vie de chat, pour un premier achat autour d'un flic super-héros : " Un fantôme dans la tête " puis Ian Rankin, la chance du débutant, personne devant lui alors que la veille il y'avait une longue file d'attente d'une bonne heure si ce n'est plus, il m'a choisi un livre suivant ma demande, à voir donc : " Portes ouvertes ".
Le samedi était aussi sous le signe de John Grisham avec " le manipulateur " pour mon ainé et des livres jeunesse de Jean-Philippe Arrou-Vignod et Geronimo Stilton.
Le dimanche, c'était atelier à l'hotel de ville pour les enfants, j'ai participé fièrement au montage de leur scène de crime et puis, un dernier achat pour mon fils qui avait zieuté un roman sur le net : " Le fantôme de Baker Street " de Fabrice Bourland, un peu dans la lignée d'un Sherlock Holmes et pour moi, " Road-Tripes " de Sebastien Gendron, un polar-humour-noir acheté sûrement parce que l'auteur est bordelais.
Même si la rencontre fût brêve, c'est bien grâce ou à cause de Gianni que j'ai décidé de plonger dans ce nouveau monde et qu'à trente-huit ans, j'ai décidé ce dépucelage intellectuel et littéraire.
J'ai maintenant une année entière pour lire ces cinq romans et savoir si je suis faite pour eux et eux pour moi !
Une vidéo sympa fait par des booktubeurs (j'en découvre tous les jours !)