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Vladimir Poutine « la Russie se battra pour que les Palestiniens obtiennent leur État »

Publié le 30 mars 2015 par Plusnet
Vladimir Poutine « la Russie se battra pour que les Palestiniens obtiennent leur État » La situation au Moyen-Orient est plus que tendue. La crise au Yémen, la guerre en Irak et en Syrie contre l’entité daechienne, la réélection de Netanyahou au sein de l’entité sioniste… Une poudrière au sein de laquelle les jeux d’alliances vont avoir leur importance.
Ainsi, le Wall Street Journal titrait hier que Washington était « disposée à laisser les Nations Unies décider d’une échéance pour l’établissement d’un État palestinien ». On parle d’un délai de deux ans.
La position officielle de Washington est cependant encore floue, et on se souviendra sans problème de chaque veto opposé par les États-Unis à des initiatives similaires au cours des dernières années.
Après tout, Washington est « opposé à la construction de colonies illégales » par Israël dans les territoires palestiniens occupés. Pourtant, Tel Aviv s’en tartine allègrement le postérieur. Pareil pour les critiques formulées par John Kerry concernant le gel des impôts palestiniens destinés à financer l’Autorité Palestinienne depuis que cette dernière a décidé d’intégrer le tribunal pénal international pour y poursuivre Israël dans le cadre des crimes de guerres commis par l’entité lumineuse contre les Palestiniens.
846705-john-kerry-benjamin-netanyahu-300x199 John Kerry est tout simplement luminophobe, comme on peut aisément le constater dans cette déclaration : 
Si l’Autorité Palestinienne n’est pas ou plus en mesure de coopérer au niveau sécurité, ou si elle venait à être dissoute par manque de moyens (ce qui est très probable à moyen terme s’ils ne reçoivent pas les revenues liés aux impôts), alors nous serons confrontés à une autre crise.
John Kerry, secrétaire d'État des États-Unis
Aucune référence aux six millions, au seul crime contre l’humanité, au devoir de mémoire, à la montée de la luminophobie, etc… C’est pourtant un mantra à réciter jour et nuit lorsque l’on occupe une position importante dans un pays occupé ! Quel manque de tact et de savoir-lécher…Immonde ! Dégueulasse ! Ah ça nous met hors de nous, autant de haine !

Poutine, opposé à l’intervention au Yémen et en faveur de la création d’un État palestinien libre, viable et indépendant

Les Palestiniens ont le droit de vivre dans leur propre État indépendant et viable, ayant pour capitale Jérusalem Est. La Russie continuera à oeuvrer dans ce sens sur base du dialogue et par tous les moyens pacifiques.
Vladimir Poutine, discours devant la Ligue Arabe
Poutine prêche sans doute pour sa paroisse lorsqu’il défend la cause palestinienne. En effet, lorsqu’il défend un peuple agressé par une nation étrangère armée jusqu’aux dents et prête à commettre autant de crimes contre l’humanité que nécessaire pour remporter une victoire militaire, il défend non seulement la Palestine, mais également les républiques de Crimée, de Lougansk et de Donetsk. Par ailleurs, la Russie est alliée au Venezuela et à l’Iran, entre autres. Mais Poutine est avant tout un politicien, un homme pragmatique qui oeuvre pour son pays. Et si une autre configuration d’alliances pouvait lui permettre de remporter la mise, il n’hésiterait sans doute pas à rectifier certaines positions. Lorsqu’il oeuvre pour la paix au Moyen-Orient, on peut légitimement estimer qu’il oeuvre pour un équilibre mondial capable de tenir en respect les ennemis déclarés de la Russie.
L’Iran a sans doute davantage oeuvré pour la Palestine ces dernières années que tous les pays de la Ligue Arabe mis bout à bout sur les 40 dernières années. De par son influence sur le Hezbollah libanais, l’Iran a également permis de développer des guerriers prêts à mourir en martyr face à l’oppresseur, et les a aidé tactiquement et matériellement. Une mentalité d’acier qui a permis de déstabiliser la nation LED et de l’éjecter du siège si confortable d’éternelle victime. Face à ses défaites contre le Hezbollah et le Hamas, l’État de lumière est devenu encore plus nerveux et plus sanguinaire, ce qui l’a poussé maintes fois à l’erreur.
Résultat : de plus en plus de citoyens de par le monde soutiennent la cause palestinienne et cessent de croire aux mensonges de l’entité sioniste. Mais comme l’indiquait un ancien membre du Shin Beth (service de renseignement et sécurité intérieure israélien), rien ne serait possible sans un homme à eux dans le camp adverse.
Abbas-Sisi

Mahmoud Abbas, le collabo ?

Heureusement qu’Israël peut compter sur le soutien indéfectible de Mahmoud Abbas, qui souhaite ni plus ni moins qu’une intervention similaire à celle de la coalition « arabe » au Yémen soit effectuée… à Gaza !
Oui, vous lisez bien : Mahmoud Abbas désire éjecter le Hamas de Gaza, l’éliminer purement et simplement, quitte à s’allier aux pays qui ne lèvent jamais le petit doigt lorsque l’entité lumineuse foudroie le peuple palestinien à l’aide de tout un arsenal militaire.
Pour éliminer le Hamas, il ne s’agirait bien évidemment pas d’une intervention aérienne. En effet : Israël ne permettrait pas à un État de la Ligue Arabe de survoler son espace aérien, et même s’ils le permettaient, nous avons tous vu cet été à quel point ces frappées aériennes étaient impuissantes contre la vaillance des combattants du Hamas. L’intervention au sol est plus probable, sans doute via la frontière égyptienne. La même frontière qui est fermée aux civils palestiniens serait ainsi ouverte à une armée arabe pour une intervention au sol. Sans risque pour les civils égyptiens… puisque le régime égyptien a rasé plusieurs villages limitrophes il y a plusieurs années afin d’isoler davantage Gaza.
Rappelons que Mahmoud Abbas avait proposé à Israël de conserver la majorité des colonies illégales en 2006, dans ce qui représentait sans doute l’accord le plus favorable à l’entité sioniste de toute l’histoire. Une véritable reddition qu’Israël avait refusée. En effet, cette reddition avait beau transformer la Palestine historique en mosaïque à peine visible sur la carte, elle fixait surtout des frontières figées. Une chose inacceptable pour la nation LED, qui entend bien étendre son territoire du Nil jusqu’à l’Euphrate.
Abbas soutient d’ailleurs l’intervention saoudienne au Yémen, intervention qu’il juge « acceptable » et « sage ». Dans son discours devant les États arabes réunis en Égypte sous la présidence d’Abdulfattah al-Sisi, Abbas estime que :
Il est urgent de trouver des solutions pratiques et constructives basées sur une vision arabe commune, légitime et garante de l’unité territoriale de tous les pays arabes, sans aucune intervention étrangère, et dont les décisions sont applicables à tous. La division est source de discorde, et nous en sommes bien conscients
Mahmoud Abbas, président de l'Autorité Palestinienne
Une référence à peine voilée à la division entre le Fatah et le Hamas. Et des déclarations qui seraient compréhensibles dans la bouche d’une personne qui milite en faveur de la création d’un État palestinien libre, viable et indépendant, mais qui perdent tout fondement lorsqu’elles sont prononcées par un homme qui collabore de facto avec un régime qui ne veut ni la paix ni la création d’un État palestinien, et va quémander au Caire l’un ou l’autre soutien auprès de pétrocraties entièrement soumises à la nation LED et à son argent.
Dommage…
palestine

Une note d’espoir

Si les dirigeants des pays de la Ligue Arabe sont clairement soumis à l’entité sioniste, il n’en va pas de même pour leurs populations, qui sont extrêmement sensibles au sort du peuple palestinien.
Et si la nation de lumière semble disposée à mettre à feu et à sang le Moyen-Orient par procuration (avec l’aide des États-Unis, de leur enfant en commun qu’est Daech, mais également de la division dans le monde musulman, savamment orchestrée par l’entité sioniste), tous les pays ne sont pas pour autant soumis intégralement. Le Pakistan est d’accord sur le principe de défendre l’intégrité territoriale de l’Arabie saoudite vis-à-vis du mouvement houthiste au Yémen, mais n’est pas désireuse d’envoyer des hommes au Yémen pour une intervention qui violerait la souveraineté territoriale de ce pays où quelque chose d’assez positif se produit, tout comme en Irak : l’union entre sunnites et chiites sur le terrain pour combattre les groupes terroristes.
L’Algérie a elle-aussi refusé de participer à cette mascarade musclée contre les révolutionnaires houthistes.
Un simple coup d’oeil aux alliances censées « rétablir le bon ordre des choses » au Yémen (ou plonger la région entière dans un chaos mémorable, qui fera le bonheur de la seule démocratie du Moyen-Orient) suffit pour comprendre que ce conflit majeur à venir sera davantage nuisible à l’entièreté du monde musulman et du monde en général qu’un conflit religieux interne vieux de plusieurs siècles. Le poids de la tradition est une chose (les conflits du passé et du présent entres musulmans), mais il convient parfois de raisonner avec logique, y compris celle de l’ennemi.
Et quand bien même les propos anti-chiites qu’une minorité de commentateurs publient frénétiquement ci-dessous seraient tous avérés et pleinement fondés, la soi-disant version altérée de leur foi leur a suffit à être suffisamment bons et couillus pour tenir tête à l’axe atlanto-sioniste de façon efficace et respectable.
La Ligue Arabe, elle, envisage d’engager 40.000 hommes à Gaza pour éliminer le Hamas. Autant dire qu’au QG du Hamas, un fou-rire général a déjà eu raison des combattants les plus enhardis…
Source : QuelnelPLUS


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