Ils ont un jour fait du théâtre ensemble, quand ils étaient au Collège Barbusse d’Alfortville, ils ont choisi de continuer, avec leur professeur, Emmanuel Lagarde, et avec le metteur en scène, Cyril Ripoll. Et cette année, c’est avec un texte de Joël Pommerat qu’ils se lancent et qu’ils seront à Avignon cet été.
Je tremble a de quoi surprendre. Un présentateur vient dire ce que nous allons voir et qu’il mourra avant la fin de la représentation. Puis tout s’enchaîne, avec un jeu de lumières aussi rythmé que la musique jouée sur scène et dont le rôle est important, car elle ne fait pas que les intermèdes ; elle est un élément constitutif de ce cabaret où des hommes de diverses qualités et des femmes tout aussi variées se rencontrent, s’aiment ou se disputent. Par bribes successives la rivalité, la mort, l’amour, le désespoir, le plaisir et la peur se déploient, sont mis sous les projecteurs, debout, jetés au sol, renvoyés en coulisses, de retour devant les spectateurs toujours interpellés, et souvent gagnés par le rire, antidote de l’effroi.
Cette vie-là, celle où on se coltine un texte et des personnages pour partager avec une troupe, avec un groupe l’aventure d’une salle de spectacle affichant complet, cette vie-là, quand on a entre 15 et 24 ans, en promet de belles !
J'ai vu ce spectacle au Pôle culturel d'Alfortville (94) dans le cadre du Festival des écritures.