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Santé : les pesticides des fruits et légumes affectent la qualité du sperme

Publié le 02 avril 2015 par Bioaddict @bioaddict
Selon une étude scientifique publiée dans la revue spécialisée "Human Reproduction" le 31 mars 2015, les hommes qui consomment des fruits et légumes comportant des niveaux de résidus de pesticides élevés ont un nombre de spermatozoïdes inférieur de 49 % par rapport aux hommes qui en consomment le moins.

L'étude a été réalisée auprès de 155 hommes, âgés de 18 à 55 ans et fréquentant un centre de traitement de l'infertilité. 338 recueils de sperme provenant de ces hommes ont été analysés entre 2007-2012. Pour déterminer la teneur en pesticides dans l'alimentation, la consommation en fruits et légumes des participants a été évaluée par questionnaire. Les produits consommés ont été répartis par groupes en fonction de leur teneur en résidus de pesticides estimée sur la base des données du ministère américain de l'agriculture. Les fraises, les pommes, les poires ou les épinards sont ainsi considérés comme ayant une teneur en résidus de pesticides particulièrement élevée, le pamplemousse ou encore les oignons ont quant à eux une teneur en résidus de pesticides basse. Le fait de laver et peler ces aliments a également été pris en compte dans cette étude mais pas la nature des produits consommés (" bio " ou pas).

Les conclusions de l'étude sont claires : les hommes qui consomment les niveaux de résidus de pesticides les plus élevés dans les fruits et légumes ont un nombre de spermatozoïdes inférieur de 49 % (86 millions par éjaculat contre 171 millions) par rapport aux hommes qui en consomment le moins, ainsi qu'un pourcentage de formes normales de spermatozoïdes inférieur de 32 %.

Alors de plus de plus de couples connaissent aujourd'hui des problèmes d'infertilité, la preuve est ainsi faite que la consommation de fruits et légumes chargés en pesticides est nuisible à la bonne qualité du sperme.

"Ces résultats ne doivent pas décourager la consommation de fruits et légumes en général", commente le professeur de nutrition et d'épidémiologie Jorge Chavarro (Harvard Medical School, Boston), co-auteur de l'étude, qui suggère néanmoins de privilégier la consommation de fruits et légumes bio. Et si vous achetez des produits non bio, il est conseillé de laver la peau ou de peler les fruits afin d'éviter une partie des pesticides et de privilégier les produits issus de circuits courts pour éviter les conservateurs appliqués sur les fruits et légumes qui viennent de loin et dont le temps de transport est long.

Alexandre Sieradzy

Cliquez ici pour voir les résultats de l'étude publiée sur la journal Human Reproduction


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