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C’est tout pourri 10 ! : Spider-Man 1977

Publié le 06 avril 2015 par Fabrice
C’est tout pourri 10 ! : Spider-Man 1977

On ne présente plus Spider-man. Le super héros créé par Marvel au début des années 60, a profondément renouvelé le monde des comics américains.

Un héros qui a les pouvoirs d'une araignée, incarné par un adolescent gringalet, premier de la classe, qui accumule les problèmes de cœur et d'argent, et se ballade à son temps perdu de toit en toit accroché à un fil dans un costume improbable, ce n'était pourtant pas gagné d'avance.

Mais c'est justement cette humanité et cette singularité qui vont garantir son succès. Très vite la tête de toile devient une icône de la BD américaine.

La popularité de notre héros génère très tôt des idées d'adaptation cinématographique. Et non Sam même si tes films représentent certainement et de loin, l'adaptation la plus réussie, tu n'es pas le premier !

Mais bon...suite à quelques projets avortés, la première réalisation à l'écran ne verra finalement le jour qu'à la fin des années 70. Votre serviteur se souvient encore être allé voir le film au Hollywood à Marseille -cinéma mythique disparu de la rue Saint Ferréol- pour sa sortie en France en 78.

C’est tout pourri 10 ! : Spider-Man 1977

Même l'affiche puait le nanar

Le résultat est tout simplement tout pourri. Il est vrai qu'il fallait être un peu dérangé pour penser recréer le visuel spectaculaire de ce genre de comics avec les moyens technologiques de l'époque. Mais là où Donner démontrera quelques mois après avec son Superman, que c'était jouable, Swackhamer va lui sombrer dans le ridicule.

Nicholas Hammond, l'acteur qui interprète Peter Parker, alias Spider-man, n'a pas le physique de l'emploi. Il ressemble plus à Claude François qu'au personnage créé par Stan Lee et plus grave, il démontre tout au long du film, le charisme d'une huître.

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Va finir par éborgner quelqu'un avec ce col !

Au niveau effets spéciaux, on est dans le bas de gamme de l'époque. Notre araignée rampe sur des décors en stock-shot ou accrochée par un harnais et lance des toiles en véritable corde. Mais c'est quand même l'accoutrement qui décroche le pompon. Certes dans la BD, Peter Parker se confectionne lui-même son costume mais quand même...Le mythique collant du tisseur de toile ne peut pas ressembler à ce jogging usagé et plein de plis, que porte ce pauvre Hammond. Même à l'époque, on en trouvait des mieux au rayon farces et attrapes au Baze de la Canebière.

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ça sent le slip !

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Z'auraient au moins pu faire un effort pour les yeux du masque.

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Va t'acheter de la toile connard !

Tout cela contraint évidemment le scénario. Déjà que c'est compliqué de gérer les effets spéciaux censés donner vie à l'Araignée, pas question en plus de le voir se foutre sur la gueule avec l'un des supers vilains habitués de la BD, du genre Bouffon vert, Vautour, homme sable, Lézard... Le seul ennemi que va rencontrer Peter est donc un gangster de seconde zone qui ressemble à un pilier de PMU et possède un badge lui permettant de contrôler les esprits - belle pirouette scénaristique pour éviter les complications techniques et les frais-

C’est tout pourri 10 ! : Spider-Man 1977

Araignée radioactive en 1977

Quant à la vie privée mouvementée du tisseur qui est l'une des forces de la BD sur ses concurrentes directes, elle est totalement occultée : pas trace de Gwen, Mary-Jane, Flash ou Harry..., juste une inconnue ringarde du non de Judy pour remplacer les deux muses de Parker, désespérant !

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Pierre Bellemare dans le rôle de J.J. Jameson

C’est tout pourri 10 ! : Spider-Man 1977

Allez, faisons nous du bien en regardant les originaux.

Le sommet du ridicule du film se situe probablement quand Spider-man est contraint de prendre un taxi pour fuir des méchants. Pour un fan, c'est quand même l'affront majeur que ce navet a pu faire à Spidey.

Mais le pire était encore à venir : ce film était le pilote d'une série TV encore plus imbitable dont sera tirée une suite pour le cinéma : un vrai cauchemar donc !


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