Le gouvernement nous annonce des hausses d'impôts qui toucheront pas moins de 16 millions de foyers fiscaux, autrement dit la quasi totalité des foyers imposables. Misère ! Que faire ? Mais voici que Monsieur Bernard Arnault nous inspire une solution parfaite pour y échapper. Non pas demander la nationalité belge en masse, encore que ce serait rigolo. Plus simple.
Il manque, paraît-il, au moins 10 milliards d'euros dans les caisses de l'Etat sur le budget 2012. Donc, au jour d'aujourd'hui : - 10 milliards. Dans le même temps, la fortune de Monsieur B. Arnault est estimée entre 21 milliards d'euros (selon le magazine français Challenges) et 41 milliards de dollars qui font 32 milliards d'euros (selon le magazine US Forbes). Prenons une moyenne : + 26 milliards. Faites le compte : 26 - 10 = 16. Si, au lieu de ponctionner les classes moyennes et les moyennes entreprises, l'Etat se contentait d'un impôt exceptionnel sur l'un des hommes les plus riches du monde, le problème serait résolu sans douleur. D'autant qu'avec une fortune ramenée à 16 milliards d'euros (ou 21 milliards de dollars), l'infortuné fortuné se maintiendrait quand même dans le classement Forbes des 20 plus grandes fortunes mondiales. Largement de quoi conserver un train de vie opulent. Et pour éviter que cette mesure judicieuse soit perçue comme quelque peu discriminatoire - nous n'aimons pas la discrimination, n'est-ce pas ? - la ponction de 10 milliards pourrait être équitablement répartie sur quelques-uns de ses collègues et rivaux en milliards, tels que Liliane Bettencourt, François Pinault, Arnaud Lagardère, Martin Bouygues... Non pas parce qu'ils sont riches, mais parce que nous sommes pauvres.
Que l'on ne m'accuse pas de robespierrisme ! Cette mesure d'intérêt national s'inscrit dans la droite ligne des traditions de nos rois de France.