Enfin un grand rôle pour Jennifer Aniston avec ce film dont le titre inspire à la gourmandise. Et pourtant, Cake est loin d’être une part de gâteau (elle était facile) puisqu’il traite de la perte et de la dépression. Ambiance.
Jennifer Aniston a été défigurée et enlaidie pour représenter au mieux le drame qui est arrivé à son personnage Claire. Cette dernière est à un stade dépressif très avancé où la colère a fini par s’installer, ne laissant plus vraiment de place à un brin de joie, colorant de noir le quotidien. Chaque pas, chaque réveil, chaque geste pourtant facile devient un effort incommensurable. Ce mal engendré par la perte de son enfant, où l’espoir d’un lendemain n’est qu’une vague notion abstraite, où demain rime avec obstacle et surréel, comment faire face, tenir le coup et avancer ? Cake s’inscrit dans ces interrogations, ce mal qui peut nous arriver à tous, d’un coup, sous la dureté du regard de Jennifer Aniston, troublante, profondément blessée et bouleversante dans ce rôle à contre-emploi.
Cake ne tombe pas dans le pathos ou la facilité, il préfère suivre un quotidien qui s’est transformé en cauchemar où son personnage principal n’est plus que l’ombre de lui-même, mais en exposant toutefois les micros lueurs d’espoir.
Sortie en salles le 08 avril.