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BATS ON A SWING à la Péniche Antipode, le 12 février 2011

Par Lamusiquedenosvies

BATS ON A SWING à la Péniche Antipode, le 12 février 2011

Le groupe BATS ON A SWING retrouvait la Péniche Antipode où il s'était produit en septembre dernier. Six mois ont passé et ce concert était placé sous le signe de la nouveauté car le prolifique groupe allait tester plusieurs nouvelles compositions qui donnaient une toute autre couleur par rapport au précédent concert mais étaient aussi dotées de ce son si particulier et reconnaissable de Bats on a swing.

Le concert débutait par un joli duo guitare-voix avec Louise qui introduisait paisiblement la soirée avant d'entrer dans le vif du sujet avec Panic Secret qui voyait le reste du groupe emboîter le pas. Les premières chansons étaient familières : Action Dream avec son intro glaçante et sa partie instrumentale finale de toute beauté saluée par le public, suivie de Little Science qui s'impose au fil des concerts comme la chanson incontournable du groupe.

The Hexangle et Jericho vont insensiblement donner le ton pour la suite des évènements. Ces deux compositions à l'atmosphère à la fois tendue et aérienne sont empreintes de sonorités celtiques produites notamment par la violon d'Etienne et la flûte traversière de Marine alors que Yann nous propose une basse épaisse et volontaire donnant beaucoup de volume au magnifique Jericho en particulier. Bats on a swing a l'art de produire des chansons qui évoquent le mysticisme et l'occultisme ou au contraire des chansons aux mélodies plus légères sur les aléas de la vie. Damien débute alors à la guitare une petite ritournelle acoustique Still no heatwave on the moon sur laquelle on peut admirer les douces voix de Louise et Marine dont le collier arborait un petit hibou argenté.

BATS ON A SWING à la Péniche Antipode, le 12 février 2011
Au milieu du concert se dressait Folksong 2 qui allait être le morceau le plus incisif de cette soirée. Damien entamait son chant acide sur une mélodie blues très piquante. Michel, d'habitude sobre à la batterie, frappait ses cymbales de manière plus agressive avant que Marine et Louise ne terminent la chanson par un brillant duel harmonique. Le groupe reprenait, en apparence seulement, son souffle avec l'approprié Slow Down avant d'entreprendre ce trépidant final instrumental. Polaroid Blush offre un rare moment purement pop procurant un fugace moment d'insouciance.

Sur Bat on a swing, la chanson, on a d'abord pu voir Damien et Yann s'échanger leurs guitares. Damien assurait le chant sur un morceau que l'on pourrait croire écrit dans les années 70 avec ses harmonies sorties tout droit de cette époque. Le groupe termina en trombe sa prestation avec d'abord un Mirror Dance plein de rêverie et de soucoupes volantes. Le groupe lâche véritablement les chevaux sur ce morceau mené tambour battant. Pour finir, Kid Stroke allait crescendo créant cette atmosphère mystérieuse dans laquelle voix, violon, glockenspiel et flûte se mélangeaient harmonieusement.

BATS ON A SWING à la Péniche Antipode, le 12 février 2011
Damien, Louise et Marine revenaient rapidement sur scène pour le rappel. Le trio expérimentait sa toute récente chanson reposant essentiellement sur les voix et l'ensemble sonnait remarquablement bien. Les trois autres instrumentistes revenaient pour Glorious Absence qui conclut traditionnellement les concerts de Bats on a swing. On pouvait entendre une dernière fois le groupe qui donne son meilleur sur ce morceau très bien rythmé, alternant cavalcades sans retenue et contre-pieds étourdissants.

Le groupe acheva ainsi son second concert sur cette péniche Antipode et à en croire ceux qui étaient présents dans l'assistance, la prestation de ce soir était plus que satisfaisante. Le groupe fait toujours preuve d'audace et d'inventivité et continue à engrenger expérience et maîtrise pour les futures dates. Il ne manque sans doute qu'à aiguiser dans le détail le son des voix et instruments et d'en augmenter encore plus la densité afin de mettre davantage en lumière certains passages musicaux déjà exquis. Le concert s'est par ailleurs déroulé à grande allure car les morceaux, bien que différents dans leur structure ou leur mélodie, possèdent cette même identité sonore propre au groupe et se sont enfilés comme des perles sur un collier, preuve en est que les Bats on a swing savent où ils veulent aller, alors suivons-les dans leur aventure.


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