Magazine Culture

Joaquin Phoenix : la douleur d'aimer

Publié le 22 mars 2015 par Marcel & Simone @MarceletSimone

Quelques fresques avec James Gray

La dense collaboration du comédien avec James Gray mériterait un article entier mais ici, deux rôles entrent à part entière dans la thématique (le rôle de Willie dans The Yards étant exclu) : celui de Leonard dans Two Lovers et celui de Bruno Weiss dans The Immigrant.

Bobby Green, le personnage qu'il incarne dans La Nuit nous appartient, est lui lié à une bipolarité métaphorique car tiraillé entre deux mondes. La sensibilité prend le dessus sur l'assurance du personnage et permet à l'acteur de créer une réelle évolution de jeu au sein de la même fiction.

Two Lovers

Mais, c'est de son interprétation dans Two Lovers qu'émane avec perfection les thématiques proposées ici. Leonard tombe fou amoureux de sa voisine, fleur venimeuse, et se fond dans les bras d'une autre pour oublier son chagrin viscéral. La souffrance liée à l'amour qu'il porte à sa voisine s'inscrit comme une réminiscence : comme pour Jimmy dans Prête à Tout, Phoenix met son corps au service du malaise de Leonard. Tout s'écoule d'un inconfort : sa démarche est hésitante, il ne tient pas en place, sa voix s'essouffle.

Dans la scène du restaurant, illustration parfaite du malaise joué par Phoenix, Leonard attend celle qui l'aime secrètement et l'amant de celle-ci. Trop mobile pendant l'attente, il doit changer de place, s'inférioriser devant son rival : docile, Phoenix s'abandonne dans un pathétique d'une douceur contagieuse.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Marcel & Simone 3045 partages Voir son profil
Voir son blog

Magazine