Bouh que ça fait mal aux yeux. Investissant le film à sketches en lui imprimant le style du found footage, une brochette de jeunes réalisateurs livraient l'année dernière ce V/H/S de triste facture, sous l'impulsion de Brad Miska, co-fondateur du site BloodyDisgusting.
En cinq sketches, les réalisateurs proposent une réalisation à vomir (tout est filmé caméra à l'épaule par un gamin de douze ans (c'est pas possible autrement), l'image est abominable, les fausses altérations de la bande VHS saturent le long-métrage), adoptant le postulat que ces films ont été retrouvés sur des cassettes vidéos.
Convoquant une femme-chat ailée, un démon, un serial killer, un tueur immatériel et des pseudos fillettes fantômes, le film possède néanmoins des meurtres graphiques plutôt réussis, et un dernier segment clairement au-dessus des autres (la maison hantée). Se permettant en outre l'affront de ne pas respecter son postulat de départ (l'intégralité d'un sketch se déroule sous forme de visio sur internet (sic), V/H/S est un ratage quasi total, bourré par ailleurs de personnages tous plus antipathiques et débiles les uns que les autres, d'où une absence totale d'empathie pour les protagonistes.