Chronique : Profanation, Les enquêtes du département V

Seconde adaptation cinématographique des best-sellers des Enquêtes Du Département V de l’auteur danois Jussi Adler-Olsen, Profanation, réalisé par Mikkel Norgaard, sort en salles ce mercredi, une semaine après la sortie en VOD de Miséricorde, le premier opus de ce diptyque que nous chroniquions ici.

Un second thriller plus sombre et plus violent, signé une nouvelle fois par le scénariste de la saga Millénium, Nikojaj Arcel.

Pour servir le récit de cette nouvelle enquête menée par le duo singulier et attachant des inspecteurs Carl Mørck (Nikolaj Lie Kaas) et Hafez el Assad (Fares Fares), une affaire classée concernant un double meurtre qui refait surface au sein du département V.

Si cette tragédie défraye la chronique à l’époque et que les soupçons pèsent sur un groupe de pensionnaires d’un internat, la police classe l’affaire, faute de preuve… Jusqu’à l’intervention, plus de 20 ans après, du Département V convaincu de la nécessité de rouvrir l’affaire. Celle-ci les amène à enquêter sur trois des notables les plus puissants du Danemark et sur une certaine Kimmie…

Fidèle à la qualité visuelle de Miséricorde, Profanation bénéficie d’un esthétisme très travaillé avec ces plans en clair obscur et ces alternances d’ambiances glaçantes sur fond de tons bruns, gris bleu, verts. Intrigue solide et bien menée, rythme haletant malgré certaines petites longueurs, le suspense est quasi permanent.

Passé et présent s’intercalent avec habilité sur plusieurs niveaux de narration autour de différents personnages. Violence, perversité, passion, obsession, corruption et jeux de pouvoir gouvernent ce récit teinté d’un souvenir cinématographique façon Orange Mécanique.

Certes, rien de nouveau mais l’écriture reste très subtile et efficace. L’alchimie du duo de flic pour le moins atypique que tout oppose est toujours aussi présente dans ce second opus, rejoint par Rose (Johanne Louise Schmidt), une assistante sympathique, déconcertée face au caractère taciturne et mélancolique de l’inspecteur Carl Mørck.

A noter également, la qualité de jeu de Pilou Asbaek (Borgen, une femme de pouvoir, Lucy, Hijacking) dans le rôle du richissime Ditlev Pram et de Sarah-Sofie Boussnina (The Killing), celui de la jeune Kimmie, tous deux troublants.

Profanation s’affiche comme un thriller de qualité a découvrir donc de tout urgence au cinéma dès aujourd’hui. Miséricorde, le premier opus de ce diptyque est quant à lui, toujours disponible en e-cinema (VOD) !