Magazine Conso

L’émotion sur fond de Seconde Guerre Mondiale : « Povchéri » et « Le Confident »

Publié le 11 avril 2015 par Biancat @biancatsroom

Suite à mon expérience de Cinquante nuances de Grey, il fallait que j’oublie vite. Si j’avais depuis longtemps Le Confident d’Hélène Grémillon dans ma PAL, j’ai en revanche retrouvé un petit bijou oublié : Povchéri de l’écrivain Patrick Cauvin, disparu en 2010, dont je ne sais même plus, à vrai dire, comment il s’est retrouvé dans ma bibliothèque. Ces deux petits ouvrages racontent deux histoires qui se déroulent pendant la Seconde Guerre Mondiale : deux récits émouvants, deux bons moments de lecture.

Povchéri – Patrick Cauvin

Patrick Cauvin est un auteur que j’affectionne particulièrement. Découvert il y a fort longtemps à l’école avec son célèbre E=mc² mon amour, l’histoire de ces deux adolescents surdoués qui vont s’aimer comme les grands, j’ai par la suite toujours eu un petit Cauvin entre les mains pour ponctuer mon parcours de lectrice : Laura Brams, L’amour aveugle, Haute-Pierre, et d’autres encore.

‚4ion³p~4ÀÏ8¸Ð8e ofateTimeenit
Povchéri est peut-être celui que j’ai préféré. Joseph, dit Povchéri, a 11 ans en 1943. Avec ses yeux et ses mots d’enfant, il raconte sa vie de tous les jours dans un journal : l’école, le quotidien d’un Paris en guerre, ses premiers émois, … Plusieurs décennies plus tard, Joseph a plus de soixante-dix ans. C’est de nouveau la guerre dans le monde. C’est à ce moment-là qu’il retombe sur le journal de Povchéri et le vieux monsieur revêche se prend de tendresse pour le petit garçon qu’il était. Il décide alors de reprendre son journal et de lui raconter son futur.

Entre les deux Povchéris, c’est tout simplement la vie qui s’est écoulée. Toujours dans son style familier, Cauvin sait raconter cette vie comme personne : il peint l’enfance et la vieillesse avec des mots qui tour à tour font rire et émeuvent, dans une parfaite justesse. J’ai adoré.

Le Confident – Hélène Grémillon

Ce premier roman m’attendait depuis un moment. Quand j’ai eu fini Povchéri, je me suis dit que j’allais poursuivre dans la Seconde Guerre Mondiale, puisque j’étais déjà lancée.

le-confident
L’histoire, c’est celle de Camille, dans les années soixante-dix. Alors que sa mère vient de mourir, elle se met à recevoir des lettres étranges qui lui content une histoire qui ne l’est pas moins, et dont elle ignore quel peut bien être le lien avec elle. Au fil des envois, c’est une histoire de femmes poignante et de destins brisés qui se tisse, un drame dont les tenants et les aboutissants se faufilent jusqu’à elle au fur et à mesure qu’elle lève le voile, lettre après lettre. L’histoire, que l’on devine assez rapidement, n’est pas sans rappeler celle du Jardin des Secrets de Kate Morton, le souffle romanesque et le côté gothique en moins. Hélène Grémillon y apporte cependant une forme assez originale, entre récit épistolaire, retour au présent et confession, alternant les différents styles en fonction des narrateurs.

Dans Le Confident, c’est assurément moins le suspense que la peinture des sentiments, voire d’une certaine folie, qui accroche le lecteur. Le tout dans une ambiance de Seconde Guerre Mondiale, peu présente dans la première moitié du livre, plutôt bien retranscrite ensuite. Même si on aurait aimé que les personnages soient un peu plus consistants, le style un peu plus affirmé, Le Confident reste malgré tout une jolie lecture.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Biancat 332 partages Voir son profil
Voir son blog

Dossiers Paperblog