Vers l’ouest - Xavier Jaillard

Présentation

De nos jours, David Berg, comédien parisien, hérite de son vieil oncle Djydek une maison dans les Orcades, en Ecosse. Fraîchement débarqué sur l'île, il tombe amoureux du lieu, entre autres... Mais l'insolite comportement des autochtones cache un mystère... Pourquoi Djydek a-t-il quitté son Brésil pour venir mourir ici?
Quelque part au milieu de des brumes de Scapa Flow, cette histoire renvoie a une autre histoire, enfouie, oubliée, une histoire qui a commencé à Varsovie...

Avis

C'est un partenariat avec Livraddict et les éditions Scrinéo qui m'a fait découvrir cette histoire touchante, j'ai en fait été attiré par la présentation de l'éditeur : une maison en leg et l'Ecosse, pour moi tout cela inauguré un mystère à dévoiler, et je ne me suis pas trompée.

Une histoire entre passé et présent car en effet les chapitre alternent entre deux histoires qui finiront par se rejoindre. David Berg, comédien, vient d'hériter de son oncle Djydek qu'il n'a rencontré qu'une fois, une maison dans les Orcandes, en Ecosse, nommée Looking West. Il finit par apprécier les lieux et ses habitants mais surtout il essaie de comprendre ce que rechercher son oncle, pourquoi avoir quitté le Brésil pour s'installer sur ce morceau de terre battue par les vents.

Dans Looking West je me suis enfermé, je n'en ai pas bougé de la semaine. Maintenant que j'ai apprivoisé le décor, le temps est venu d'en explorer les entrailles, d'en fouiller les profondeurs, de faire une plongée dans les ombres de son mystère - puisque je suis certain qu'elle cache un secret.

Ainsi il commence à questionner les voisins, puis les voisins, enquête à la bibliothèque, aux archives militaires, suit la route tracée par son oncle, même si beaucoup tente de le mettre sur la mauvaise voie.

Ainsi donc l'oncle Djydek affichait une préférence marquée pour l'époque dite moderne - si l'on peut qualifier de moderne ce modèle de larmes et de sang qui n'a su développer, au rebours du siècle précédent, que les technologies de meurtres et de destruction.

Parallèlement on suit également l'histoire de Jaroslaw pendant la seconde guerre mondiale, adolescent juif, il est déporté dans un camp, il s'en échappe et réussit à trouver de l'aide au hasard de sa route. Cette histoire transmet l'horreur et l'espoir d'un enfant traversant la Pologne.

Jusqu'à son évasion du camp, Jaroslaw n'avait connu que la solitude. De force, puis de gré, elle avait fini par devenir son alliée, sa compagne, sa ressource de vie. Depuis Adrian et Joanna, depuis les hommes de la ligne, elle s'était retirée à reculons, tapie comme un chat sous l'armoire. Discrète, invisible - toujours prête.

Il est difficile de faire le lien entre les deux histoires, on comprend qu'un fil ténu relie l'oncle Djydek à Jaroslaw. Tout est plus clair dans les dernières pages, les découvertes de David, l'enquête de Djydek, le destin de Jaroslaw forment l'histoire d'un même arbre, quelques détails apparus au début du roman resurgissent au fur et à mesure et donnent plus de profondeur à l'histoire.

L'oncle Djydek est un personnage vraiment intéressant, son enquête qui met au jour un fait caché de tous et l'époque de la seconde guerre mondiale, que j'aime beaucoup, m'ont vraiment fait apprécier ce roman ; de plus même si certains passages auraient mérité plus de détails, le roman dans son ensemble reste fluide et joue sur la mémoire. Ravie d'avoir pu découvrir cet auteur qui apporte beaucoup d'émotions dans ses pages.

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