Slammed, tome 1 : Indécent
Auteur : Colleen HooverSerie : Slammed
Genres : Romance New Adult
Editeur : J'ai lu
Collection : Best
Publication: 20/ 08/ 2014
Edition: Numérique
Pages : 282
Rating:
- Chroniqué par TEACUP
On m’a tellement parlé de Colleen Hoover et de ce livre que j’avais hâte de m’y plonger. Je le découvre un peu après tout le monde, mais j’ai réussi à ne pas trop me faire spoiler et je me suis jetée dans l’histoire sans même avoir lu le résumé.
Ce livre fait parti de la déferlante « New Adult » qui arrive en France, et celui-ci est un bon cru. L’héroïne n’est pas cruche même si je n’ai pas toujours adhéré à ses choix et le héros m’a plu par sa sensibilité, sans débordement de testostérone inutile ou un côté « bad boy » exacerbé. La relation est simple – enfin, dans le sens « évidente » pour eux, pas forcément sans embûches – et tendre. J’ai régulièrement souri et trouvé le message du livre assez touchant sans être trop trop appuyé.
Il y a peu de personnages, mais ils sont travaillés et chose que j’apprécie toujours : chacun apporte sa pierre à l’édifice. Les petits frères ne sont pas que du décorum, les amis de Lake sont sympathiques et surtout, la mère aussi m’a semblé très juste, nuancée et intéressante.
Ce livre propose une vraie réflexion sur la famille et je trouve que le New Adult recoupe finalement le Young Adult en plus adulte, sur le positionnement dans la vie, les priorités, la famille qui retrouve une valeur fondamentale alors que dans le Young Adult je sens plus l’ouverture au monde et aux autres (amitié, amour, premières trahisons, quête identitaire…). Les mêmes questionnements, mais avec une réflexion qui se repositionne, plus adulte.
La dernière petite particularité du livre, c’est qu’il propose une découverte de la poésie et du slam en particulier. Si je suis toujours aussi peu fan du genre, cela apporte un plus au livre indéniable, en plus de servir le message de fond de l’auteur.
Le livre est assez pudique comme la relation et j’ai préféré à certains autres New Adult qui glissent trop vers l’érotique ou la « New Romance » (j’ai un peu du mal avec toutes ses catégories qui voit le jour). Pour moi, c’est suffisant pour faire rêver et émouvoir et si le livre ne m’a tiré aucune larme ( je suis de glace, je sais ;) ) ou qu’il n’a pas réussi à se hisser dans mes coups de cœur de ce début d’année, j’ai bien l’intention de m’attaquer à HOPPLESS bientôt. Une belle première découverte que je conseille malgré les petits points qui n’ont pas fini de me convaincre.
— Qu’est-ce qu’on fait aujourd’hui, monsieur Cooper ? demande Gavin.
— Je veux vous montrer pourquoi vous devriez écrire de la poésie, répond-il sans s’interrompre.
Il fait passer le fil d’alimentation autour de son bureau et le branche à la prise, contre le mur.
— Je sais pourquoi les gens écrivent des poèmes, dit Javi. Ce sont des pleurnichards qui n’ont rien de mieux à faire que se plaindre de leur ex ou de leur clébard qui vient de crever.
— Tu confonds, Javi, interviens-je. Ça, c’est la musique country.