Par/by Salvatore
Rédacteur/Editor
Entouré d’une pléiade d’acteurs talentueux (Olga Kurylenko, en tête) et avec la ferme envie de renouer avec la fresque romanesque d’antan, l’acteur australien Russel Crowe a-t-il surmonté l’exercice périlleux du premier film avec La promesse d’une vie (The Water Diviner) ? Notre verdict.
Synopsis : quatre ans après la terrible bataille des Dardanelles, Un paysan australien, Joshua Connor (Russel Crowe), se rend en Turquie à la recherche de ses trois fils portés disparus. Malgré les barrages de la bureaucratie militaire, il est aidé dans sa quête par la belle Ayshe (Olga Kurylenko). Pour découvrir la vérité, Joshua est contraint de sillonner un pays ravagé par la guerre où la frontière entre le bien et le mal n’est plus si nette.
Un éclairage sur un pan peu traité de la première guerre mondiale
C’est donc avec La promesse d’une vie que le plus charismatique des acteurs australiens, Russel Crowe, a trouvé l’occasion, pour la première fois, de passer devant la caméra. De et avec lui, le long-métrage s’intéresse à un pan commun de l’histoire de la Turquie et de l’Australie : la bataille des Dardanelles, dans la péninsule de Gallipoli.
La campagne de Gallipoli est le nom donné à l’affrontement qui opposa l’Empire Ottoman aux troupes britanniques et françaises durant la Première Guerre Mondiale. C’est donc ce contexte que Russel Crowe a choisi comme théâtre de l’intrigue de son premier film.
Le film a donc le mérite de nous révéler un pan de la guerre de 14-18 assez peu connu des néophytes de l’Histoire, au travers du prisme d’une jolie histoire. En effet si le sujet du film constitue un début d’intrigue assez prenant, il n’en demeure pas moins inspiré de faits réels : à la fin de la guerre, un paysan australien avait fait le déplacement pour retrouver le corps de son fils. Cette anecdote anonyme, retrouvée dans des archives militaires, était le terreau idéal pour le scénario d’une fresque cinématographique au souffle romanesque.
Une tentative maladroite de renouer avec la fresque d’aventure historique…
© Universal Pictures
Durant le visionnage de La promesse d’une vie, on sent la volonté du réalisateur de marcher sur les pas du film d’aventure historique façon Lawrence d’Arabie ou encore Docteur Jivago. Si la volonté de renouer avec un cinéma de ce genre, en perte de vitesse auprès du grand public, est à féliciter, le film n’arrive malheureusement pas à la hauteur de ses prédécesseurs.Alors bien évidemment, peut-être est-ce du simplement au fait que ce soit un premier film, mais les maladresses demeurent nombreuses.
Si l’intrigue n’est jamais inintéressante, on regrettera un problème de rythme : le film piétine à certains moments, s’emballe à d’autres, sans que le tout ne soit véritablement justifié.
Autre problème, la psychologie aléatoire de certains personnages. Il peut être compliqué de comprendre la réaction des protagonistes à certains moments, ce qui peut entamer parfois la crédibilité du film.
À cela s’ajoutent quelque facilités d’écriture qui détonnent un peu au sein d’une œuvre qui se veut si forte.
… mais aux intentions louables
© Universal Pictures
Malgré les défauts du film, l’intention de départ n’est jamais entachée, à savoir raconter une jolie histoire humaine sur fond d’aventure.
L’émotion est donc au rendez-vous et les acteurs font du bon boulot, Russel Crowe en tête. D’ailleurs, l’acteur/réalisateur ,conscient de son aura, a su se mettre en scène et confère une vraie force au film, en interprétant une sorte de vieux sage qui entremêle douceur et virilité. Un personnage puissant donc.
Malgré ses nombreux défauts et maladresses, La promesse d’une vie a le mérite de nous proposer un film d’aventure historique « old school », dans le bon sens du terme, avec un excellent Russe Crowe, mais qui aurait gagné à maîtriser un peu plus son rythme.
En savoir plus:
- http://www.universalpictures.fr/film/la-promesse-dune-vie (site officiel du distributeur)
- Date de sortie France : 15/04/2015