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Un parfum d'herbe coupée : un joli roman nostalgique et émouvant

Par Filou49 @blog_bazart
15 avril 2015

parfum herbe

Quatrième de couverture : « Le jour où mon père a débarqué avec son sourire conquérant et la GTS, j’ai fait la gueule. Mais j’ai ravalé ma grimace comme on cache à ses parents l’odeur de sa première clope. J’ai dit “ouais”, j’ai dit “super”, la mort dans l’âme, même si j’avais compris que la GTS pour la GTX, c’était déjà le sixième grand renoncement, après la petite souris, les cloches de Pâques, le père Noël, Mathilde, la plus jolie fille de la maternelle, et ma carrière de footballeur professionnel. » Par petites touches qui sont autant d’instantanés de vie, Kolia convoque les figures, les mots, les paysages qui ont compté : la route des vacances, les filles, Totor le paysan aux cèpes et la maison de famille, des livres, quelques sauterelles, Raspoutine le berger allemand… Des petits riens qui seront tout.

Un premier roman remarquable, plein d’émotion, d’humour, de poésie, de profondeur, où la petite musique singulière de l’enfance ouvre sur une partition universelle.

"J'ai longtemps eu le sentiment de vivre à blanc, pour rien du tout. Dans trois générations, mon arrière-petite-fille ne connaîtra pas mon prénom. Elle ignorera tout de ma vie".

 Ce que j'en pense :

Prix des lecteurs du livre numérique 2013, Un parfum d'herbe coupée est paru en début 2015 dans une  version papier, en semi-poche,  inaugurant ainsi une nouvelle collection (Préludes) chez  Le livre de Poche.

A travers les réminiscences de Kolia, un personnage russe masculin élevé en France, l'auteur livre une sorte d'inventataire des souvenirs les plus marquants qui ont construit ce personnage et se raconte en vignettes, de l’enfance à l’âge adulte.

Un parfum d'herbe coupée possède donc le charme de ces romans générationnels dans lequel le lecteur ne pourra que se retrouver tant il réussit à toucher à l'universel avec des souenirs personnels.

Porté par une écriture simple ,épurée mais toujours juste, Nicolas Delessale parvient à rendre la situation suffisamment crédible afin que tout un  chacun puisse se reconnaitre.
Le résultat rappellera forcément un peu  Philippe Delerm, devenu un peu LA référence de ces petits bonheur du quotidien et de ces moments simples,  mais Delessale arrive mieux à transcender la simple anecdote pour en faire un roman  nous plonge au cœur des souvenirs d'un quadragénaire pour se souvenir des petites joies simples, a priori anodines, que l'on croyait oubliées à jamais… 

En nous dévoilant ces clichés de vie qu' on pensait oubliés à jamais, Nicolas Delessale nous offre un bien beau voyage à travers sa mémoire, et également à travers la notre.

'Quand on a moins de huit ans, tous ceux qui ont plus de trente ans semblent décatis. "Je cours plus vite que toi". J'ai couru, vite, très vite dans ce chemin de terre. J'ai couru à en perdre haleine. J'ai couru à m'en arracher le cœur. Mais j'ai perdu. Ce jour-là, mon regard changea. Mon père n'était pas si vieux finalement. Mon regard changea, mais je ne lui dis rien. Nous avions le même orgueil'.


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