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Chronique Lupienne | AFFLICTION GATE | Aeon Of Nox [From Darkness Comes Liberation]

Publié le 16 avril 2015 par Metalosphere @metalosphere

« Lourd, brutal, sombre, apocalyptique, tel est le death old school de Affliction Gate ! » ~ Loup Noir

Nous allons à présent plonger dans les ténèbres du metal extrême, accrochez vos ceintures et entrons dans l’antre d’un groupe qui rend hommage au death metal old school des années 90 : Affliction Gate. La première fois que j’ai rencontré ces 4 cavaliers de l’apocalypse, c’était au Mojomatic il y a 2 ans maintenant,en 2013 précisément, partageant cette scène montpellieraine avec Zöldier Noiz et Mercyless. J’appuie également sur le fait que la première fois qu’ils avaient joué dans ce bar-concert, c’était en 2010 avec un pillier du black metal : Proclamation. La deuxième fois que je les ai revu, j’étais monté jusqu’à Saint Etienne pour les revoir faire trembler les murs de la Clé d’Voûte, toujours aux côtés de Mercyless certes, mais avec aussi en prime The Seven Gates et Necrowretch. Juste après ce concert, j’ai pu obtenir la perle dont je rêvais tant : l’album cité au-dessus dont je vais vous parler dans cette nouvelle première chronique au sein de Wolf’O’Sphère.

Il faut savoir cependant que Affliction Gate est un groupe de death old school à ne pas prendre à la légère svp, oui parce que non seulement ils existent depuis 2006, mais si vous regardez de plus près leur parcours, vous noterez qu’ils ont obtenu une signature avec le label allemand Metal Inquisition, label sur lequel l’album en question a été sorti en Vinyl, et leurs concerts en France ont été plus nombreux que les concerts à l’étranger, selon certaines personnes qui pensent le contraire de cela. Retournez dans votre plumard pour que vous soyez en forme afin de guetter la sortie de leur prochain EP qui s’intitulera « Dying Alone », il sortira dans le courant printanier de cette année et comportera 4 titres inédits avec en guise de pochette « Les racines du Mâle », oeuvre du photographe MONCH. Avec des influences comme UNLEASHED, BOLT THROWER ou encore (et surtout!) ASPHYX, le groupe a sorti deux EP et un album qui ont su imposer leur propre marque partout où ils sont passés. Les thèmes du groupes sont basés avant tout sur l’obscurantisme, l’ignorance ainsi que le phénomène « mouton » si vous voyez ce que je veux dire. Mais les thèmes primordiaux et importants de Affliction Gate sont aussi la solitude, la mort, le désespoir, la destruction et également l’irreligion : pour mieux vous expliquer ce terme, nos 4 « hérétiques » pissent à la raie de tout ce qui a fait maintenir la population dans les méandres et tréfonds de l’ignorance, exactement comme à la vieille époque de Voltaire où l’église était la grande putain souveraine avec ses vils fanatiques et radicaux mécréants. Tout ça, c’est retracé dans Aeon Of Nox et je vais vous le prouver en vous recommandant les 4 titres parfaits de cet album. C’est parti !

I/ After The Red Moon

Rien que l’intro nous laisse imaginer Hérostrastos annonçant la couleur en haut de la plus haute tour d’un château en train de brûler sauf qu’il ne s’agit pas exactement de notre golgoth infernal : les vieux briscards s’apercevront peut-être qu’il s’agit de Vincent Crowley, le chanteur du groupe ricain ACHERON, en guest sur ce titre ! Les riffs débutent au rythme des destriers de l’apocalypse, accompagné d’une caisse clair marquant un rythme de plus en plus rapide, puis le cri de guerre guttural et perforant de Hérotrastos retentit comme dans la caverne d’un grizzly féroce. Le refrain est marqué d’un tempo lent qui se calme légèrement au moment où le titre du morceau est prononcé, avant de repartir matraquer de plus belle sur un rythme psalmodique plus conquérant et victorieux, sous le signe d’une Lune Rouge.

II/ Knights Of Scorn

« Bitch ». Puis ça commence en beautée : les blasts impartiaux de la batterie ne se font pas attendre au rythme des riffs de la guitare accompagné d’un growl guttural savamment bien exécuté, et la présence de petits breaks à tempo moyens, mais toujours aussi efficaces, ne font pas dans l’absentéisme avec Affliction Gate ! Une puissance phénoménale sur ce titre qui résume parfaitement bien l’état d’esprit de nos 4 rebelles ténébreux.

III/ Cattle Burner

Dès le début, après les riffs d’intros, un slide rapide et caverneux fait surgir du fin fond de l’enfer d’Affliction Gate un bon vieux solo avec une sauce bien old school niveau sonorité ! Le « blasting death old school » toulonnais ne chôme jamais chez eux, les riffs sont beaucoup plus mélodieux tout en restant profonds niveau brutalité et puissance, détail qui fait penser à Unleashed, puis c’est un deuxième solo qui s’enchaîne en pleine charge tout en faisant vibrer et émoustiller les tympans de toutes les petites pucelles raffolant du death bien old school. Hé oui mesdemoiselles : pendant que les vieux briscards pondaient de telles merveilles, vous, vous étiez en couches culottes en train de jouer à la poupée avec votre frangin ahaha !

VI/ Inner Demise

Mon titre préféré de Affliction Gate ! Accompagné de leur death métal bien lourd et caverneux, une fine et mince touche doomesque s’invite dedans au niveau des breaks marqués par un riff mélancolique de guitare soliste ! Le growl de Hérotrastos se fait de plus en plus froid avec une forte dose « d’ambiant », attirant ainsi l’attention d’une population profondément ignorante et inculte, il hurle sa rage et sa colère vis-à-vis de l’église, cette dernière méprisant le savoir et la connaissance et le fait que le peuple doit s’instruire, prônant ainsi la censure et la terreur, dénoncés à travers les blast et riffs impitoyables et brutaux de la cavalerie toulonnaise, dévastant avec son « blasting death metal old school » tout sur leur passage, tel un char d’assaut en marche, façon Bolt Thrower.

En fin de compte, AFFLICTION GATE sait comment vous envoyer une poutre dans la gueule lorsque vous en faites la demande. Ce qui résulte d’une telle claque finalement, c’est le fait que si l’on se penche sur les thèmes principalement évoqués et abordés dans leurs textes, c’est qu’une telle plume, à la fois philosophique et rhétorique, fusionne parfaitement bien avec la musique produite. Si cet album vous a plu, allez donc écouter « Shattered » en attendant la sortie de « Dying Alone » ! TOTAL WOLF SUPPORT !

A bientôt, et bien entendu, lupiennement vôtre.

Track List :

1/ After The Red Moon

2/ The Worst Is Yet To Come

3/ Knights Of Scorn

4/ Our Evil Legacy

5/ Cattle Burner

6/ Mirror Breakdown

7/ Inner Demise

8/ Mourning (Outro)

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(Photo : Lisa Brlt)

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