Lundi 13 avril, nous avions rendez-vous avec la nouvelle sensation de la scène musicale française, la voix soul du groupe sénégalais Daara J, Abdoul Fatah Seck A.KA. Faada Freddy.
À 21h 15, après avoir été gentiment émoustillée par la fraîcheur d'Emilie Gassin, c'est une salle blindée qui accueille à cor et à cri l'entrée sur scène des choristes, quatre garçons et une fille, très élégants, avant que les cris ne redoublent avec l'apparition de l'homme lui-même, tout de blanc vêtu à l'exception de sa ceinture de smoking et sa lavallière rouge et de son fameux chapeau melon. Faada, le père comme l'appelait avec raison son ami jamaïcain est arrivé, et la messe peut commencer !
"On avait rêvé d'être là ce soir, et on est là, et c'est beau ce soir !" lance-t-il après avoir entamé le concert sur des chapeaux de roue avec le titre Truth. Des mots simples à l'image de l'homme pour évoquer le long processus, passant par une descente mémorable dans le métro parisien, qui a mené jusqu'à nous ce soir, cette incroyable voix.
La véritable boule d'énergie, uniquement accompagnée de percussions corporelles et de stamps va alors nous entraîner dans son univers, livrant ses différentes influences et ses combats.
Reality cuts me like a knife, Lost, et tous les autres chansons de son premier album Gospel Journey seront repris en coeur par la salle toute acquise à sa cause comme on l'a rarement et pourtant Dieu sait que nous en faisons des concerts à # Diesemag !
Le solo dans Letter to the world révèle à ceux qui l'ignoraient encore sa facilité impressionnante à passer de l'aigu au super grave, il se ménage quand même des moments seul à seul avec son public comme lorsqu'il introduit Lying to me, puis réussit à suspendre la salle à ses lèvres avec la mélancolique Harder than easy.
Sur les deux reprises que contiennent l'album sorti le mois dernier, Little Black Sandals (qualifiée par Sia, son interprète originale comme la meilleure reprise qu'elle ait entendu) et We sing in time de The Lonely Forest, on s'excuse mais on n'oublie ceux qui les ont chanté avant. Il reprendra cette dernière chanson, particulièrement aimée par le public, et mes très sympathiques voisines, lors de son rappel après 1h de show sans répit, avec l'aide d'une chorale super dynamique et pluriculturelle, qui est également intervenue sur Generation Lost, Expression Chorale.
Borom Bi et sa reprise revisitée made in Sénégal pour le final nous rappelle qu'il est l'enfant de Saint-Louis et que ses dreads c'est pas juste pour le style !
Un énorme big up à ceux qui sont, comme il le dit lui même, les mains et les voix sans qui tout cela ne serait pas possible, le Gospel Journey Band, Michael Désir, "The body drummer", Jean-Marie Marrier, la basse vocale, le Yummy Boy Manu Vince A.K.A. "Golden Voice", Philip Aglaé, "Le maestro", véritable magicien qui cache bien des sons incroyables sous son haut-de-forme, et mention spéciale à la Reine, Gisela, imprimé panthère complètement justifié, qui a tout déchiré en toute subtilité et grande classe dans ce royaume plein de garçons.
On est ainsi passé de la messe noire à des ambiances plus nostalgiques, de la soul au r'n'b, du reggae à la dance-hall car il n'a bien évidemment pas oublié de "move son body" dans cette sorte de grande party ou James Brown, Michael Jackson, Bob Marley, Fela, Shabba Ranks mais aussi le M'ballax étaient invités!
"On a mis plein de belles couleurs ce soir", a-t-il dit, "la religion n'a plus d'importance, on appartient tous à l'Humanité!" Faada Freddy.
Que vous dire de plus à part qu'il fallait y être et si vous avez raté ça, il ne vous reste plus qu'à courir acheter votre billet pour le 05 octobre à l'Olympia !
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble