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Saul Black : Leçons d'un tueur

Par Stephanie Tranchant @plaisir_de_lire

Leçons d’un tueurde Saul Black   3,5 (14-04-2015)

Leçons d'un tueur (496 pages) est disponible depuis le 26 mars 2015 aux Editions Presses de la Cité dans la collection Sang d’encre.

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L’histoire (éditeur) :

Katrina, Sarah, Angelica, Shyla, Yun-seo, Leah, Lisbeth... Sept femmes âgées de vingt-quatre à quarante ans. Sept femmes retrouvées mortes aux quatre coins des Etats-Unis. Violées, torturées, exécutées. L'oeuvre d'un homme ou de plusieurs ? Depuis trois ans, la police tourne en rond et n'a pour indices que d'étranges objets découverts dans les corps mutilés des victimes. Aujourd'hui, l'inspectrice à la Criminelle de San Francisco, Valerie Hart, sent qu'elle tient enfin une piste sérieuse. Mais il faudra faire vite, car la prochaine cible pourrait bien être une petite fille de dix ans piégée dans une cabane isolée du Colorado. Alors que ses vieux démons refont surface, Valerie se lance dans une course contre la montre...

Mon avis :

Leçons d'un tueur est un bon thriller. Il tient en haleine, il garde un bon rythme tout du long et certains passages sont franchement tendus. Il m’a donné l’effet de regarder un film ou une série à la télé (et c’est même la série Esprits Criminels qui m’est venu à l’esprit). Vous savez, le genre qui vous captive et vous donne parfois des suées mais dont vous oublierez tout de même assez vite l’histoire parce que dans le fond ce n’est pas assez exploité pour vous marquer et qu’au final tout s’enchaîne un peu trop vite.

Si le titre prend tout son sens lorsqu’on en sait un peu plus sur le tueur, je dois quand même dire qu’il est un peu trompeur. Je m’attendais à entrer dans la tête du criminel et que qu’il se livrerait sur la manière d’aborder la traque, le meurtre. Bêtement, je m’attendais à recevoir une leçon de sa part (avec détails dans son mode opératoire)…Et bien pas du tout ! Cela n’enlève rien au titre, mais ça m’a laissé tout de même une petite sensation de frustration.

L’intrigue marche bien. Même si (comme dans beaucoup de séries américaines) les inspecteurs principaux (torturée à souhait ici !) ont le don de tomber (presque par hasard) sur les indices, les images, les détails… Bref, les coïncidences (pas toujours vraisemblables) qui permettent de faire un bond dans l’enquête, ça ne m’a pas vraiment gênée. Au contraire, sans cela je pense qu’on y serait encore. Ces petits coups de pouces du destin permettent de bien faire avancer l’investigation (au même point depuis 3 ans…) tout en apportant son lot d’action et d’adrénaline.

J’ai apprécié l’utilisation de multiples points de vue (victimes, meurtriers, enquêteurs) qui donne une bonne cadence dans la lecture sans pour autant perdre le lecteur. Ça reste clair et fluide. L’envie de tourner les pages est présente tout autant que de voir la prochaine victime arriver à s’en sortir. Car même si ce n’est pas le roman le plus terrifiant de l’année (la citation de Liwood Barclay en quatrième est un peu exagérée !), il y a une très bonne tension et quelques  pics qui mettent nos nerfs à rude épreuve.

Par contre, la protagoniste Valérie Hart (inspectrice à la criminelle à San Francisco) ne m’a pas du tout touchée. Cette alcoolique qui n’en fait qu’à sa tête a beau être persécutée, malheureuse (mais elle l’a bien cherché !) et incomprise, l’empathie n’a pas marché. Je suis persuadée que chez d’autre lecteur le feeling passera mieux. Pour ma part, j’ai trouvé qu’elle avait un je ne sais quoi de trop qui lui enlevait une part de crédibilité (j’aurais préféré que sa vie privée ne prenne tant de place dans l'histoire). Malgré tout, c’est une très bonne enquêtrice qui ne manque pas de sang-froid, et il vaut mieux pour se mesurer aux psychopathes qui sèment les cadavres de femmes depuis trois ans.  

Bon, même si j’ai passé un bon moment, Leçons d’un tueur possède quelques bémols qui m’ont empêchée de le savourer pleinement.  Cela dit, je pense qu’il n’a peut-être pas été à la hauteur de mes attentes tout simplement, car dans le fond ces détails reste secondaires et sont purement subjectifs. Pour rester positive, je retiendrai que Saul Black (pseudonyme de Glen Duncan, auteur de Rites de sang et Moi, Lucifer) possède une écriture accrocheuse et nous offre une intrigue bien pensée et somme toute satisfaisante (tension, violence, et ambiance pesante sont au rendez-vous).

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