Magazine Culture
Tu ne connais pas Phil Wave, et pourtant, il s’agit de ton meilleur ami. Celui qui brise la solitude d’un coup de synthé pour sécher tes larmes, celui qui déchire le silence et la nuit pour te faire rêver. Issu de nulle part, mais non loin de Rennes, sans identité fixe, mais avec quelque chose de Splash Wave dedans, Phil Wave n’a pas de facebook, ni de twitter, mais a un label Spiral Jetta Recordings, qu’il partage avec Bontempi Master ou Salut Brioche, soit des mecs aussi intraitables sur le rectangle vert, que dans une école à Vannes ou encore derrière une bonne paire de claviers. Des mecs complets. Dressant un pont analogique entre krautrock et synth-pop, Phil Wave prouve surtout, avec l’assurance des personnes honnêtes, que l’on peut encore faire du neuf avec du vieux, du bon avec du peu, et que derrière une posture lo-fi assumée peut se révéler d’obsédantes lubies où l’attentisme prend le pas sur la mélodie. L’EP cassette Nuclear Dawn sorti en trente infimes exemplaires le 10 avril dernier, et à écouter ci-après en intégralité, se délecte de jour comme de nuit, avec une préférence pour la nuit.
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