Par/by Lauriane
Rédactrice/Editor

Four after the documentary Pina (2011) , Wim Wenders comes back to 3D, this time with a fiction : Every Thing Will Be Fine . The trendy James Franco plays the main role in this drama shot in Quebec, surrounded by three actresses that are as different as gifted. Our opinion on the film. More in English >> (Translation in progress, come bubble later)
Synopsis : Après une dispute avec sa compagne, Tomas (James Franco), un jeune écrivain en mal d’inspiration, conduit sa voiture sans but sur une route enneigée. En raison de l'épaisse couche de neige et du manque de visibilité, Tomas percute mortellement un jeune garçon qui traversait la route. Après plusieurs années, et alors que ses relations volent en éclats et que tout semble perdu, Tomas trouve un chemin inattendu vers la rédemption : sa tragédie se transforme en succès littéraire. Mais au moment où il pensait avoir passé ce terrible événement, Tomas apprend à ses dépens que certaines personnes n'en ont pas fini avec lui...
© NEUE ROAD MOVIES GmbH
Photograph by Donata Wenders
Ces deux interrogations se répondent : pour souligner que chaque chose (plutôt que tout) ira bien, le réalisateur a choisi la technique qui, selon lui, permet de saisir au plus près l’intimité des personnages, et donc de montrer le moindre détail, puisque rien n’échappe à la caméra 3D.
Outre cet aspect, la 3D offre également une plongée immersive au cœur du paysage qui, comme dans tous les films de Wim Wenders, fait partie intégrante du casting et tient lieu de personnage. C’est d’ailleurs de ce sublime paysage neigeux, presque onirique, que surgit l’élément perturbateur du récit : d’une bosse enneigée surgit un enfant sur une luge, que percute la voiture de Tomas.
S’ensuit alors une réflexion sur la culpabilité, la rédemption, mais également sur l’inspiration artistique : peut-on s’inspirer d’un drame subi par autrui pour nourrir ses œuvres ? En effet, quelque temps après l’accident, Tomas devient un bien meilleur écrivain, comme si la tragédie vécue par Kate (Charlotte Gainsbourg, touchante), la mère de l’enfant tué, avait débloqué son inspiration.
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Photograph by Donata Wenders
Mais c’est surtout grâce à une enfant, la fille d’Ann - Lilah Fitzgerald puis Julia Sarah Stone -, qu’il y arrive le mieux. En discutant avec elle de banalités - l’échange sur l’utilisation intempestive du mot "like" chez les adolescentes anglophones en est un exemple - et en s’y attachant - lui qui ne voulait absolument pas d’enfant quelques années plus tôt -, il va peu à peu apprendre l’empathie et trouver la voie de la rédemption.
Ainsi, il réussit à amorcer le véritable dialogue avec son traumatisme passé, incarné par Christopher (Robert Naylor), le frère de l’enfant décédé.
© NEUE ROAD MOVIES GmbH
Photograph by Donata Wenders
Et toujours les jubilatoires clins d’œil du facétieux réalisateur, sous forme de détails de mise en scène, qui annoncent tel ou tel rebondissement scénaristique - la veilleuse de Christopher dans sa chambre d’enfant, pour ne donner qu’un seul exemple -.
Reste une question en suspens : la 3D, réelle promesse pour les films d’auteurs ou coquetterie futile ?
En savoir plus :
- https://twitter.com/search?q=%22%23WendersMC%22%20from%3Abullesdeculture&src=typd (live-tweet de Bulles de Culture de la masterclass de Wim Wenders au Forum des Images)
- http://www.bacfilms.com/distribution/film/every-thing-will-be-fine (site officiel du distributeur)
- Date de sortie en France : 22/04/2015