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I'm OK, you're OK.

Publié le 01 mars 2010 par Clandestines

Les soirées type Inrocks indie club sont toujours un peu calées dans la même ambiance. C'est mou au départ et ça s'agite à la fin. Tout le monde est venu pour le même groupe et les musiciens, comme la prod et le public en sont conscients. Du début jusqu'au moment réellement attendu, tout a l'air d'un étirement abusif du temps visant à faire monter l'envie, à foutre les boules voire à faire tomber dans l'impatience.
Pour les autres groupes venus se produire, rien de plus stressant qu'un public qui attend que ça passe, soupirant à chaque "well, now this song's about..." .Les concernés ce soir là répondent aux noms de Slow Club et Ohnoono qui auront finalement fait leur premier concert parisien un peu avant les très très (très) désirés The Drums.
Un schéma très intéressant et pour le moins typique est ressorti de ce concert qui a donc vu se succéder trois groupes débutants. La consécration ponctuelle et prévisible pour les uns, la révélation et la réussite de prestation pour les autres; tandis que certains ne sont pas arrivés à grand chose et ont connu le plat, peut-être un peu d'ennui.


I'm OK, you're OK.

Slow Club d'abord. Une fille et un garçon, une guitare, une batterie (et une boîte à rythme si mes souvenirs sont bons), deux voix. Si le groupe pouvait a priori paraître assez attrayant les dix premières minutes, il est rapidement tombé à plat; ne s'attirant la sympathie du public que par un constant mea culpa, genre " vous galérez, on vous comprend. Bien sûr, monsieur, huez nous et jettez nous des pierres, c'est normal.".Les chansons finissent par se ressembler, le manque de finesse se veut de plus en plus évident. Slow Club est pourtant loin d'être dénué de talent puisqu'écouté posément les mélodies peuvent plaire, c'est peut-être seulement la direction choisie qui déplaît.

I'm OK, you're OK.

Ohnoono ensuite. Les trois.. quatre.. non cinq membres du groupe constituent LA méchante surprise du concert. Remise dans le contexte: on s'était rapidement accordées, toutes les deux, que Ohnoono c'était pas terrible, allez savoir pourquoi.

I'm OK, you're OK.

Quand ils arrivent sur scène avec leurs dégaines particulières, c'est déjà imposant. Chacun ancré dans un style qui leur est propre, qui va du mini-Vanwyngarden à j'ai volé le pantalon de Chaplin, c'est pourtant ensemble qu'ils sont harmonieux.

I'm OK, you're OK.

Elle prend forme à mesure des chansons et le rôle de chacun se définie petit à petit. C'est profond, kaléidoscopique (peut-être trop), tordu mais extrêmement plaisant.

I'm OK, you're OK.

Le groupe est prenant à un point auquel on ne s'attendait pas à ce moment. Un rapport astucieux avec le public, une idée de la mise en scène concise et un savoir faire étonnant. C'était bien. Rien à voir avec les star de la soirée mais on en sort tout de même conquises.

I'm OK, you're OK.
The Drums enfin. La seule prononciation de leur nom activait quasi-automatiquement une série de cris aigus. Être déjà acclamés avant d'entrer sur scène, que demander de plus?

I'm OK, you're OK.

Avec des chansons énergiques et leur côtés ouvertement barré, ça ne pouvait que fonctionner. C'est exactement ce qu'il en a été. Les versions scéniques collants avec celles enregistrées, aucun mal à suivre le rythme. Et même si le chanteur, caché derrière sa mèche blonde, avait l'air d'oublier qu'il était sur scène, le plaisir était palpable. "Let's Go Surfing" était évidemment réussie puisque c'était précisément le gros moment voulu.

I'm OK, you're OK.

Et l'ambiance a viré solennelle sur "Down By The Water", rappel durant lequel on a du s'échapper très vite, à notre grand regret. Une soirée que l'on ne risque pas d'oublier, la vidéo parle d'elle même.


PS: Chers propriétaires des vestes empilées sur le côté près de la scène
Désolées pour l'état dans lequel vous avez retrouvé vos effets personnels
Sincèrement
The Clandestines


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