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Acquanera de Valentina d’Urbano

Publié le 24 avril 2015 par Krolfranca

acquaneraTitre : Acquanera

Auteur : Valentina D’Urbano

Traduit de l’Italien par Nathalie Bauer

Editeur : Philippe Rey

Date de parution : 2015

346 pages

J’ai lu le premier roman de Valentina D’Urbano, Le bruit de tes pas, cet été et j’ai adoré. Lorsque celui-ci est sorti, je me suis jetée dessus. Puis ensuite, j’ai attendu un peu avant de le savourer.

Comment peut-on écrire des romans aussi différents l’un de l’autre ? Le premier était ancré dans une réalité historique, les années de plomb en Italie, celui-ci est à la limite du merveilleux mais il est tout aussi passionnant.

Différents ? Peut-être pas tant que ça finalement.

Valentina D’Urbano a un véritable talent pour créer des personnages sensibles, profonds et qui hantent (c’est le cas de le dire) le lecteur. J’ai vécu pendant trois jours avec Fortuna, Elsa et Onda, sans oublier Luce… comme si elles étaient des êtres de chair et de sang.

Le lac, les rues du village enneigées, le cimetière, n’étaient pas un décor de carton pâte mais un paysage bien réel. L’humidité des lieux et l’air glacé m’ont réellement transpercé. La surface lisse et noire du lac s’est imposée à moi à chaque fois que je reprenais le livre. Tout ça pour dire que l’écriture de Valentina D’Urbano est magique. Elle est capable avec des mots de faire mieux qu’avec une photo. Elle allie la poésie et l’âpreté, ses phrases sont autant de pointes qui nous clouent à son histoire.

Et pour couronner le tout, elle sait raconter des histoires, captiver le lecteur, l’emmener dans un monde mystérieux où des femmes côtoient les morts, tout en abordant des thèmes aussi divers que la transmission familiale, l’amitié, la différence…

J’avais l’impression de lire du Garcia Marquez ou du Isabel Allende, voire du Carole Martinez avec Le coeur cousu.

Ce livre ne se lit pas, il se dévore. Je n’ai regretté qu’une chose : qu’il n’ait que 346 pages… J’aurais tellement aimé rester en compagnie de ces femmes encore plus longtemps.

En allant lire des critiques ça et là, j’ai été surprise de constater à quel point les dons surnaturels que possèdent les femmes de la famille ont gêné quelques lecteurs. Moi, pas. Au contraire, je me suis fondue dans cet environnement particulier avec une aisance naturelle.

Il est évident que je vais suivre cette auteure, pas une de ses publications ne m’échappera.



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