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TELEVISION: #SeriesMania 2015 - Olive Kitteridge (2014) de/by Jane Anderson

Par Bullesdeculture @bullesdeculture

Par/by Jici
Rédacteur en Chef/Editor in Chief


Olive Kitteridge - poster Présentée hors compétition à la Mostra de Venise et au Festival international du film de Toronto, la mini-série Olive Kitteridge de Jane Anderson - diffusée en US+24 en novembre 2014 sur OCS City et rediffusée en avril 2015 sur OCS Max - a illuminé le festival Séries Mania avec la magnifique performance de Frances McDormand (Mississippi Burning, Fargo) dans le rôle-titre. Notre avis enthousiaste sur la série.
Presented out of competition at Venice International Film Festival and at Toronto International Film Festival, the miniseries Olive Kitteridge by Jane Anderson - US+24 broadcasted in France in November 2014 on OCS City and rebroadcasted in April 2015 on OCS Max - lit up the Séries Mania festival with the magnificent performance of Frances McDormand (Mississippi Burning, Fargo) in the title role. Our enthusiastic review of the series. More in English >> (Translation in progress, come bubble later)
Synopsis : Dans la petite ville de Crosby dans le Maine, Olive Kitteridge (Frances McDormand) est une professeure de mathématiques à la retraite. Misanthropique, stricte mais bien intentionnée, elle est mariée au pharmacien Henry Kitteridge (Richard Jenkins) et a un fils, Christopher (Devin Druid).

Olive Kitteridge - image

© D.R.

Olive Kitteridge est une adaptation du roman éponyme d'Elizabeth Strout, Prix Pulitzer de la fiction en 2009. Sur 4 épisodes d'environ 60 minutes, cette mini-série raconte 25 ans de la vie du personnage principal et de sa communauté - avec des rôles de personnages secondaires très bien écrits -. Le récit est fait d'allers-retours entre passé et présent, dont le flashback qui débute au premier épisode et se conclut au dernier.
Savoir si l’histoire d'une série ou d'un film va nous toucher peut se percevoir dès son générique de début. Ici, l'équipe de yU+co (Ugly Betty, Desperate Housewives) propose une jolie déclinaison de blanc (sucre, neige, pilules, nuages...) sur une musique mélancolique de Carter Burwell (Fargo, Mildred Pierce), faite de notes de piano et de cordes.
La série est donc le magnifique portrait d'une femme, épouse, mère de famille ni bonne ni mauvaise. Contrairement à son mari plus ouvert et social, elle est rabat-joie et multiplie les répliques cinglantes. Ce qui donne lieu à de très amusants dialogues en ping-pong entre ses interlocuteurs et elle. C'est le cas, par exemple, dans une scène à table entre son mari, son fils et elle à propos de la dépression de Rachelle Coulson (Rosemarie DeWitt), la mère d'un camarade de classe de son fils.

Olive Kitteridge - image

© D.R.

Avec notamment Tom Hanksen producteur exécutif,Olive Kitteridge est une série haut de gamme de HBO dans son écriture et sa réalisation. La scénariste Jane Anderson nous fait partager un quart de siècle de la vie d'une femme avec une touche poétique et mélancolique. Les situations s'enchaînent avec fluidité et simplicité, comme dans cette scène de l'épisode 2 où un amusant jeu de porte amène à une scène où Olive apprend, malgré elle, ce que certaines personnes pensent vraiment d'elle.
Le plus beau dans cette histoire est le couple qu'Olive forme avec son mari Henry. Malgré le rejet et le dégoût qu'elle semble perpétuellement afficher à son égard, celui-ci continue malgré tout à l'aimer avec tendresse. Cette relation, la réalisatrice Lisa Cholodenko (Tout va bien ! The Kids Are All Right, 2010) la filme avec sensibilité et pour raconter toutes ses années, elle accorde autant d'importance aux silences, aux regards qu'à la justesse des voix et des gestes. Elle nous offre également une utilisation parcimonieuse mais subtile de trucages numériques visibles dans le film.

Olive Kitteridge - image

© D.R.

Olive Kitteridge profite enfin de la présence au casting d'excellents comédiens. En tête, Frances McDormand habite totalement son personnage - elle est d'ailleurs à l'origine du projet et productrice exécutive sur la série - mais également Richard Jenkins (Six Feet Under) en mari touchant, Peter Mullan (The Fear, Top of The Lake) en collègue romantique et désabusé et Bill Murray (Un jour sans fin, Lost in Translation) en amusant veuf riche.
Drôle, touchante et profondément humaine, Olive Kitteridge est un très beau portrait de femme que nous ont concocté la romancière, la scénariste, l'actrice et la réalisatrice. Si vous faites partie de ceux qui prennent plaisir à se plonger dans un roman, Olive Kitteridge est assurément une mini-série à ne pas manquer.


En savoir plus :
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- http://series-mania.fr/series/olive-kitteridge/ (site officiel du festival)
- http://www.ocs.fr/serie/olive_kitteridge (site officiel de la série)
- http://www.hbo.com/olive-kitteridge#/ (site officiel anglophone de la série)
- http://www.bullesdeculture.com/search/label/series%20mania (tous les articles de Bulles de Culture sur le festival)
- http://www.bullesdeculture.com/search/label/serie (toutes les séries chroniquées par Bulles de Culture)
- Olive Kitteridge est rediffusée sur OCS Max et disponible en Replay depuis le mois d'avril 2015


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