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Kick Ass, T1 : Le Premier Vrai Super-Héros – Mark Millar & John Romita Jr

Par Belzaran

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Titre : Kick Ass, T1 : Le Premier Vrai Super Héros
Scénariste : Mark Millar
Dessinateur : John Romita Jr.
Parution : Mars 2010


En 2010 sortait le film « Kick Ass ». A force d’entendre des critiques élogieuses sur le film, puis sur le comics, j’ai décidé de lire l’œuvre de Mark Millar et John Romita Jr. Kick-Ass est le « premier vrai super héros » au sens où il pourrait vraiment exister. Pas de super pouvoir, de batmobile ou autre gadgets. Alors évidemment, quand on est un « vrai » super-héros, ça fait mal…

Dave est un ado très ordinaire. Si ce n’est la mort de sa mère quand il avait 14 ans. Mais cette mort n’est même pas due à un baron du crime, mais à des raisons médicales. Pendant les premières pages, on apprend finalement que Dave est tellement normal qu’il n’a aucune raison d’être un super héros. Mais il va quand bien même décider de s’habiller d’une combinaison de plongée et d’arpenter les rues la nuit pour combattre le crime…

« Kick-Ass » se base sur le fait que Dave n’étant pas extraordinaire, il souffre énormément de ses blessures. Même psychologiquement, il a peur de se retrouver enfermé en prison pour meurtres. A chacune de ses sorties, il se convainc donc de ne plus recommencer, mais l’appel de la rue est plus fort. Si bien que pour bien appuyer son propos, « Kick-Ass » est particulièrement violent et gore. La première scène où apparaît Dave, il est soumis à la gégène. Des gerbes de sang éclaboussent toutes les scènes d’action. Cette surabondance de gore est assez impressionnante, même pour un comics. Il y en a tant que ça en devient presque complaisant.

Un super-héros sans pouvoir.

Le thème de départ est plutôt intéressant : que serait un super-héros sans pouvoir ? Cependant, rapidement, une fois le constat de départ posé, on tourne un peu en rond. Sans surprise, il faut l’arrivée d’autres personnages (Hit Girl et Big Daddy, beaucoup plus efficaces que Kick-Ass) pour relancer l’intérêt de l’histoire et donner envie de lire le deuxième tome.

Au niveau du dessin, il n’y a pas grand chose à redire. Le trait est dynamique, fluide et très lisible. Les cases sont souvent très grandes, si bien que le tout se lit assez vite. Le sang est rapidement omniprésent dans les scènes d’action et la violence très visible (un homme se voit couper le crâne dans le sens de la longueur, un autre est broyé dans sa voiture…). Le dessin est vraiment dans son époque : on ne suggère pas, on montre.

J’ai été très gêné sur un point de « Kick Ass » : la façon dont les auteurs appuient sur la banalité de Dave au début m’ont vraiment fait tiquer. Ils s’arrangent pour le rendre le plus « normal » possible. Il déclare même qu’il n’a « rien de particulier ». L’ajout ensuite de références qui parleront aux ados (il regarde Scrubs, Heroes, écoute Stereophonics…) me font penser que les auteurs ont voulu vraiment pousser le processus d’identification à fond pour cette tranche d’âge. Le fait que Dave « pirate les séries sur internet et regarde des sites porno » vont également dans ce sens. N’étant pas dans la cible, j’ai eu l’impression de ne pas être prévu pour ce comics.

J’ai été assez déçu par cette BD. Elle a tout selon moi du pétard mouillé : une bonne idée de base qui tombe bien dans de la violence gratuite et démonstrative. Je pense qu’il y avait matière à faire mieux. Kick-Ass se lit donc plutôt bien mais il lui manque peut-être un peu plus d’humour (ou de noirceur) pour passer au niveau supérieur.

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Note : 10/20


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