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Critiques Séries : Chicago P.D. Saison 2. Episode 20 et New York, Unité Spéciale. Saison 16. Episode 20.

Publié le 30 avril 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

Chicago P.D. // Saison 2. Episode 20. The Number of Rats (Part 2).
New York, Unité Spéciale // Saison 16. Episode 20. Daydream Believer (Part 3).
CROSS-OVER


L’introduction de ce triple cross-over dans Chicago Fire était très réussie car elle permettait de réellement bien intégrer les trois séries dans un seul et même épisode. Je ne m’attendais pas du tout à ce que ce triple épisode soit aussi efficace et même cette suite entre Chicago P.D. et SVU était tout aussi réussie. Le premier atour de Chicago P.D. est de parvenir à faire venir Benson mais aussi Fin et Amaro en renfort histoire d’apporter des dossiers mais l’on sait pertinemment que c’est aussi une façon comme une autre de faire venir les personnages de SVU dans Chicago P.D.. Je pense que dans le registre des cross-over, si le premier du genre était une sorte de test, celui-ci est bien plus réussi car il permet d’exploiter les relations entre les équipes et les personnages de façon bien plus intéressantes. Tout commence avec « The Number of Rats » qui permet de reprendre l’histoire dans le bon sens après l’épisode de Chicago Fire. Je ne m’attendais pas du tout à ce que cet épisode soit aussi palpitant. Il permet d’exploiter l’univers de Chicago P.D. avec une once de SVU dedans. C’est d’ailleurs ce qui fait le succès de cet épisode, être exploité de façon bien différente de ce que l’on avait pu voir par le passé dans la série.

Le scénario est terriblement efficace et ce dès la première scène mais le véritable avantage est aussi de réussir à faire en sorte que l’épisode de Chicago P.D. et celui de SVU ressemblent à une sorte de petit film qui aurait été introduit précédemment. Avoir Dallas Roberts (Unforgettable, The Good Wife) dans le rôle du cinglé du triple cross-over est une excellente idée. L’acteur n’est pas toujours dans la nuance et en fait parfois des tonnes mais c’est justement ce qui fonctionne le mieux dans ces épisodes. Greg Yates, le personnage qu’il incarne, est quelqu’un de très dérangé, qui manipule de façon très intéressante les divers personnages de la série afin de les plonger aussi parfois dans un univers émotionnellement fort. Ce n’est pas rare qu’un épisode de SVU parvienne à devenir touchant mais pour le coup, les émotions ce n’est pas forcément le fort de Chicago P.D. et là, c’est tout le contraire. Les confrontations entre Chicago Fire, Chicago P.D. et SVU se poursuivent dans « The Number of Rats » alors que Casey est sur le lieu de l’incendie afin de donner les dernières informations sur l’enquête des pompiers. Rien de bien palpitant en somme mais cela permet encore de créer des liens et c’est très important dans un cross-over.

Dick Wolf comprend l’importance de lier les univers et les séries quand il faut faire des cross-over et c’est quelque chose qu’il fait déjà de façon très efficace quand Chicago P.D. et Fire font des cross-over réguliers (même si pour le coup, ils sont rarement bons, peut-être un peu trop simplistes et pas suffisamment creusés). Mais l’histoire de Greg est suffisamment forte pour nous offrir de bons moments, notamment quand Greg décide de kidnapper Nadia et de la tuer. C’est terrible car je ne m’attendais pas du tout à ce que Nadia quitte la série. Elle n’était pas le meilleur personnage du monde mais c’était quelqu’un de touchant. J’ai donc hâte de voir la réaction de Platt dans le prochain épisode de Chicago P.D. car je suis certain que cela va imposer une vraie dose émotionnelle. Chicago P.D. est avant tout un épisode d’enquête sur le terrain où l’on passe de scènes en scènes. Puis dans SVU les choses sont différentes. On se concentre sur l’arrestation de Greg et enfin sur son procès dans la seconde partie de l’épisode. J’ai toujours adoré les parties judiciaires dans SVU quand elles sont malicieuses et que celui qui est jugé joue à l’accusé coupable qui veut passer pour innocent.

Les scénaristes utilisent des éléments très classiques (notamment quand Greg décide de se représenter lui-même avec son avocate) mais la mayonnaise prend. Greg est un bon manipulateur, ce qui fait de lui un personnage imprévisible. C’est pour cela que je n’avais pas imaginé la mort de Nadia (même si ses jours été compté quand elle est tombée entre les mains de Greg). Sophia Bush avait de quoi nous émouvoir au moment où le corps de Nadia est découvert. Plus le temps passe et plus la tension prend racine. La façon dont Greg se trahit lors du procès est assez drôle car son envie de savoir si Nadia savait que c’était les derniers moments de sa vie quand il l’a tué est une scène assez impressionnante. Mais l’épisode ne veut pas s’arrêter au procès. La série est là pour nous rappeler à quel point Voight est capable de tout, surtout quand on touche à ses hommes, à sa famille. Ce qu’il a fait à Nadia, il va le payer et Voight compte bien le lui faire payer à sa façon. Ainsi, ces deux épisodes étaient réellement à suivre comme un double épisode d’une série lambda. On n’a pas l’impression que Chicago P.D. et SVU sont deux séries différentes tant les univers se marient bien. J’ai envie de voir un peu plus souvent Chicago P.D. et SVU se rencontrer (Fire étant moins lié de toute façon) car il y a tellement de choses à faire, et l’alchimie entre Benson et Voight fait qu’ils se ressemblent énormément à leur façon.

Note : 8/10. En bref, un double épisode concluant à merveille ce triple cross-over. Si NBC commande Chicago Med, j’ai hâte de voir un quadruple cross-over et je crois que ce serait la première fois de l’histoire de la télévision que cela existerait.


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