Je souligne dans Pour y voir Clerc les différentes périodes musicales que j’ai traversées depuis ma découverte de Julien Clerc en 70 et, parmi ces périodes, il y a celle très brève de Bob Dylan. C’était en 1981, en Khâgne au lycée Edourd Herriot, à Lyon.
Nous étions un petit groupe de « Khâgneux », pas trop bosseurs, pas trop « bêtes à concours », qui passions du temps à échanger des textes et des chansons. J’ai découvert Bob Dylan comme ça, en même temps que Kipling et j’ai eu envie de lui donner sa place dans la pièce au moment où le « vieux Jack » que j’incarnais vient faire le bilan de la route aux côté du « jeune Jack » : dans un final très cliché, j’étais debout en robe de chambre, aux côtés de Kévin qui jouait « Blowing in the wind » sur son violon, j’avais laissé dans un coin ma Remington, et je lui disais en fumant la pipe :
« How many roads must a man walk down before you can call him a man ? How many times must a man look up before he can see the sky ?... The answer my friend is blowing in the wind…»
Le Ponton : la plage...