Alors que le printemps se pare de mille couleurs, voici une petite échappée photographique en noir et blanc. Paradoxe.
Paradoxe saisissant et intemporel qu’est Françoise Henri, icône franco-allemande incontournable dans le domaine de la photographie des avant-gardes entre la fin des années 1920 et le début des années 1940. Véritable touche à tout, elle s’essaie à la peinture, puis à la photographie, medium qui la fascinera pour capter non pas la réalité d’une scène, mais l’importance de la composition d’une image. C’est précisément ce qui est mis à l’honneur tout au long de cette exposition via un vaste panorama composé de nus, d’auto-portraits et de portraits. Son terrain de jeu préféré? Les miroirs qui offrent une infinie créativité quant à la composition d’une photographie. Son concept trouve d’ailleurs un écho particulier parmi ses contemporains et elle expose alors dans trois événements mythiques:
- Fotografie der Gegenwart », au Museum Folkwang à Essen, en 1929,
- « Film und Foto » (« Fifo »), organisée la même année par le Deutscher Werkbund à Stuttgart
- et « Das Lichtbild » à Munich
Si la première partie de l’exposition donne à voir des œuvres ressemblant à des natures mortes, la seconde partie, plus avancée dans le temps, est composée de photographies plus chaleureuses et vivantes. Quoi qu’il en soit, cette exposition reste un incontournable pour tous les amoureux du début du XXème siècle, de photographie et des arts de l’avant-garde.
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