Vous allez croire que c'est la lecture de la Vie de couple des poissons rouges qui m'a donné envie de manger des sushis. Il n'y a pas de place pour le hasard dans ce roman. Mais non ! C'est tout simplement que mon fils a utilisé ma cuisine pour faire un dîner avec des copains, qu'il a laissé une belle quantité de riz japonais tout cuit et vinaigré dans mon frigo et que mes préoccupations de développement durable m'empêchaient de laisser perdre.
Il avait oublié aussi quelques feuilles de nori, mais pas le moindre gramme de poissons. Et contrairement aux photos que j'ai publiées pour illustrer ma chronique littéraire je ne possède pas d'animal.
Mais j'avais des légumes. Je me suis donc mis en tête de préparer des sushis végétariens.
J'avais expliqué dans un précédent billet Simples sushis publié en 2009 qu'il fallait plus de 7 ans de pratique pour devenir "maitre sushi" ... Je ne sais pas ce que "valent" les miens mais franchement c'est à la portée du premier venu.
Je n'ai même pas trempé mes doigts dans l'eau glacée avant de prélever une boulette de riz (que j'avais réhydraté à l'eau bouillante, on ne peut pas dire que ce soit très "catholique"). Je l'ai modelée en forme allongée. J'ai posé dessus une lamelle de panais braisé en appuyant bien.
J'en ai fait d'autres avec un morceau de brocoli.
Au milieu de l'assiette voilà une série de makis, mot qui en japonais signifie "celui qui est roulé". j'avais tartiné de riz une feuille d'algue disposée dans la grande largeur, face brillante en dessous. N'ayant pas retrouvé ma natte de bambou j'ai procédé directement sur le plan de travail.
J'ai disposé des lamelles de patates douces cuites braisées et quelques filaments de poivrons rouges. j'ai roulé très serré puis coupé en grosses rondelles avec un couteau, dont pour bien faire la lame aurait dû dégouliner d'eau froide.
Cela aurait sans doute été encore meilleur avec du gingembre vinaigré et du wasabi mais on fait avec ce qu'on a ...