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TELEVISION: Penny Dreadful saison 1, un chef d'oeuvre de noirceur / Penny Dreadful season 1, a black masterpiece

Par Bullesdeculture @bullesdeculture

Par/by Salvatore V.
Rédacteur/Editor


Penny Dreadful saison 1 - posterAvec l’arrivée prochaine de sa saison 2 le 8 mai 2015 sur Netflix, il est de bon ton de se pencher sur l’une des meilleures séries 2014 : Penny Dreadful de John Logan. Bienvenue dans le Demi-Monde !
With the upcoming release of its season 2 in May 8, 2015 on Netflix in France, we have  to consider one of the best 2014 series: Penny Dreadful by de John Logan. Welcome to the Demimonde!More in English >> (Translation in progress, come bubble later)
Synopsis : Londres, 1891, une menace invisible massacre la population. Vanessa Ives (Eva Green), une jeune femme aux pouvoirs mystérieux, s’allie à Ethan Chandler (Josh Hartnett), un homme rebelle et violent ainsi qu'à Sir Malcolm (Timothy Dalton), un homme riche aux ressources intarissables. Ensemble, ils vont essayer d’annihiler cette menace tout en surmontant chacun leurs propres démons.
Une fable horrifique à la noirceur hypnotisante

Penny Dreadful saison 1 - image

© D.R.

Dans l’ombre des mastodontes Game of Thrones et True Detective, Penny Dreadful n’a pas eu le succès qu’elle méritait malgré un casting prestigieux et une équipe technique à faire pâlir d’envie n’importe quel producteur.
En effet, avec Sam Mendes et John Logan aux manettes - le duo à l’origine de Skyfall -, la série nous entraîne dans les bas-fonds d’un Londres victorien, sordide et crasseux, où le surnaturel règne en maître.
Dans le paysage des séries, le genre de l'horreur est rarement représenté. Non seulement Penny Dreadful réussit à réhabiliter le genre avec brio mais va beaucoup plus loin. Au travers du prisme des grands classiques de la littérature fantastique anglaise, tout y passe : des possessions spectaculaires aux meurtres gores, en passant par un érotisme putride et déroutant.
Tout cela baigne dans une ambiance ultra stylisée qui confère à l’œuvre une aura hypnotisante, bien loin de ce qui peut actuellement être présentée sur le circuit classique des séries.
 Une écriture prévisible mais à la sensibilité rare

TELEVISION: Penny Dreadful saison 1, un chef d'oeuvre de noirceur / Penny Dreadful season 1, a black masterpiece

© D.R.

Le seul défaut que l’on peut reprocher à Penny Dreadful est son écriture assez prévisible. S’il est assez aisé de deviner souvent dans quelles directions s’oriente l’intrigue, la qualité de l’écriture n’en demeure pas moins recherché et est un incroyable vecteur d’émotion : rarement l’écriture d’une série a été aussi sensible.
Le principal atout du show réside dans la psychologie profonde et torturée de chacun des personnages, tous esclaves de traumas passés et de secrets inavouables ou inavoués. De ce fait, les relations entre les personnages prennent une tournure passionnante et c’est avec délectation que l’on voit les membres de cette équipe étrange et dysfonctionnelle se lier les uns aux autres aux gré des épisodes.
Au final plus que de l’horreur, Penny Dreadful se rapproche du drame.
Une direction artistique somptueuse

TELEVISION: Penny Dreadful saison 1, un chef d'oeuvre de noirceur / Penny Dreadful season 1, a black masterpiece

© D.R.

Artistiquement, la série est une réussite totale.
Les décors pharaoniques n’hésitent pas à reproduire des quartiers entiers du Londres glauque de l’époque victorienne qui contribuent à l'atmosphère si particulier de la série.
Pareil pour le département costumes qui a fait un boulot formidable: chacun des personnages possède un dress-code particulièrement poussé qui aide à la caractérisation poussée des protagonistes.
Autre détail tout aussi important, la musique composée par l’inconnu Abel Korzeniowski. Impressionnante, la partition du compositeur n’a strictement rien à envier aux grosses productions cinématographiques, avec une BO puissante et fouillée qui distille une mélancolie permanente à l’ensemble de l’oeuvre.
Un dernier mot sur le casting, brillant. La distribution est parfaite et chacun des acteurs est habité par son personnage, Eva Green en tête. Sa prestation, simplement démente - sans jeu de mots ! -, confirme que la comédienne est une des meilleures actrices actuelles en interprétant le rôle d’une jeune femme sujette à des possessions démoniaques.
La série se doit notamment d’être vue pour les seules épisodes 5 et 7 qui reposent entièrement sur ses épaules.
Pour conclure, Penny Dreadful est un chef-d’oeuvre. Une série qui, malgré la prévisibilité de son écriture, offre un spectacle de première classe, en proposant un show riche en émotions et à l’ambiance maîtrisée.
Subjuguant.


En savoir plus :
- http://www.netflix.com/WiMovie/70295760 (site officiel)
- http://www.sho.com/sho/penny-dreadful/home (site officiel anglophone)
- Penny Dreadful sera diffusé en France sur Netflix en J+5 après les US à partir du 8 mai 2015


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