Ce roman puissant et tiré d’une histoire vraie relate le récit de deux femmes Afghanes. La Perle et la coquille raconte avec justesse la vie de Rahima dans le Kaboul de nos jours et celle de Shekiba son ancêtre. Leur point commun : elles rêvent toutes les deux de liberté et d’indépendance dans un pays où la religion et le rôle de la femme les en privent.
La romancière, Nadia Hashimi, parvient à nous livrer un roman sensible sans jamais tomber dans le pathos. Ce qui n’est pas évident quand elle décrit les conditions de vie précaires des femmes afghanes en veillant à ne rien édulcorer. Elle montre qu’à force de volonté ses deux héroïnes arrivent à se créer une nouvelle vie malgré les barrières que leur société/croyance/éducation leur impose. Sans compter que ce livre nous permet d’en apprendre plus sur certaine tradition inconnu des occidentaux comme les bacha posh qui autorisent les familles à élever une fille comme un garçon jusqu’à sa puberté. Ce qui permet à cette dernière d’aller à l’école ou encore de jouer avec ses camarades. Mais en parallèle, elle ne dissimule pas les coutumes plus pesantes et horribles que les femmes afghanes doivent subir.
C’est fou qu’un tel récit sombre et parfois cruel soit en même temps rempli d’espoir. Ce mélange transparaît dans l’écriture de la romancière et donne une dimension et une force unique à son récit.
La Perle et la coquille de Nadia Hashimi
Ed. Milady / Disponible le 18 juin 2015
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