Ce recueil de nouvelles met en scène la ville de Bruxelles sous son jour le plus sombre. À l'initiative de Michel Dufranne, treize auteurs belges se sont prêtés au jeu et nous font voyager dans différents quartiers de la capitale belge à travers leurs histoires.
La lecture de ce recueil me laisse sur une impression très mitigée.
D'une part parce que les nouvelles imaginées par ces auteurs ne m'ont pas passionnées. Les personnages sont vils, malsains, à l'esprit dérangé ou animé par la vengeance donc peu attachants. Certains auteurs citent un tas de noms de rues sans s'imaginer que le lecteur ne connait pas forcément le quartier dont il est question et que ces informations ne lui sont donc d'aucune utilité. Et ce n'est pas la carte hyper simplifiée de la ville, fournie en première page, qui va être d'une grande utilité.
D'autre part, alors que certaines nouvelles nous projettent dans un avenir peu engageant (Dédales), la plupart d'entre elles s'ancrent dans la vie actuelle, s'inspirant même de faits réels, et témoignent ainsi des sujets qui ont marqué les belges ces dernières années : les tueries du Brabant, l'affaire Dutroux, la mort de Semira Adamu en sont quelques exemples. Cet aspect est intéressant car, en ouvrant ce recueil, je n'imaginais pas lire des histoires en lien avec cette actualité brulante, qui fait encore couler beaucoup d'encre aujourd'hui.
Mes nouvelles préférées sont celles d'Edgar Cosma (L'idiot du village) et de Barbara Abel (la perruche), qui m'ont donné l'envie de me (re)plonger dans leurs précédentes publications.
Un recueil très inégal au niveau du style et de la qualité des nouvelles, qui a le mérite de faire découvrir quelques plumes inconnues, de permettre au lecteur de se faire son opinion et de choisir (ou non) de poursuivre la lecture de ces auteurs.
Remerciement à Libfly et aux Editions Asphalte pour cette lecture.
Bruxelles noir – Collectif – Asphalte Editions – 2015