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Etude: une pléiade d'idées reçues sur les collectionneurs d'art contemporain français

Publié le 17 mai 2015 par Alexia Guggémos @alexia_guggemos

Etude: une pléiade d'idées reçues sur les collectionneurs d'art contemporain français

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Etude: une pléiade d'idées reçues sur les collectionneurs d'art contemporain français

CULTURE - Quelle est la place du collectionneur dans l'écosystème du marché de l'art contemporain? Réalisée pour le ministère de la Culture, l'étude "Collectionneurs d'art contemporain: des acteurs méconnus de la vie artistique" s'est déroulée entre janvier à juin 2014 auprès d'un panel de 332 collectionneurs français. Révélés le 12 mai au Centre Pompidou à Paris, les résultats montrent que les artistes français bénéficient du soutien des collectionneurs. Une cartographie qui a le mérite d'être une première en France!

Un engouement certain pour le made in France: 64,5% des collections comprennent des artistes français ou vivant en France. L'étude dévoile par ailleurs que 1 collection sur 10 compte exclusivement des œuvres d'artistes français. Les collectionneurs français soutiennent la scène artistique française. Aux institutions françaises d'en faire autant!

Le tableaux demeurent la valeur étalon: la peinture est présente dans presque toutes les collections (90% des cas). Tandis que la vidéo et les installations semblent s'être frayés une place dans les collections privées...

Etude: une pléiade d'idées reçues sur les collectionneurs d'art contemporain français

Engagé, le collectionneur est avant tout un passionné: 33% des collectionneurs ont acheté une œuvre d'art avant l'âge de 20 ans. Preuve qu'il s'agit avant tout de passionnés capables d'engloutir dans une œuvre toutes leurs premières économies et non uniquement d'hommes ou de femmes soucieux de choisir des bons placements potentiels. 81% visitent d'ailleurs régulièrement des ateliers d'artistes. Ils lisent la presse spécialisée: Beaux-Arts Magazine (42%), Le Quotidien de l'Art (31%) et Art Press (28%).

Les collectionneurs ne sont pas tous de riches mécènes: "L'engagement du collectionneur n'est pas l'apanage d'une seule élite fortunée", souligne Nathalie Moureau, maître de conférence à l'université Paul Valéry de Montpellier, l'une des responsables de l'étude. 25% n'ont ainsi jamais dépensé plus de 5000 euros pour une œuvre. 80% ont cependant une activité de production (soutien direct, logement, financement de catalogue).

Collectionneuse moi-même depuis l'âge de 20 ans, j'ai fait partie du panel pour cette enquête. Ma collection est modeste (moins de 50 pièces), comme un tiers de l'ensemble de l'échantillon. Ma première acquisition a été celle d'un dessin de Tàpies pour laquelle j'avais non seulement englouti mes frêles économies d'étudiante mais contracté un prêt... Et ma dernière, une Baigneuse de François Boisrond. Mon engagement est total depuis 20 années auprès des artistes du Musée du sourire que j'ai créé et que j'anime sur la toile depuis 1996. Un collectionneur est aussi hanté par ses loupés: je garde un regret pour une sculpture des artistes None Futbol Club, exposé en 2013 à la galerie Derouillon.

> Téléchargez la synthèse " Collectionneurs d'art contemporain: des acteurs méconnus de la vie artistique"

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