Magazine Culture

L’infiniment moyen

Publié le 18 mai 2015 par Le Journal De Personne

L'infiniment grand... L'infiniment petit...
Qu'ont-elles en commun ces deux expressions?
Elles font rêver. Elles font rêver tout autant les petits que les grands.
Elles sont bien chargées symboliquement... affectivement... avec comme une décharge électrique ou éclectique !
Le ciel étoilé au dessus de ma tête... est infiniment grand...
Le grain de poussière que j'ai dans l'œil... est infiniment petit...
Entre les deux, il y a mon incapacité à leur mettre la main dessus. Deux insaisissables toujours en fuite, que seule l'imagination s'imagine parcourir.
Mais en vérité, on ne sait pas, on n'a jamais su ce qu'il en est!
Nos deux expressions laissent la science indifférente : elles en disent trop ou pas assez.
Elles n'ont rien de scientifique... leur attrait est tout au plus philosophique ou mystique, voire poétique.
On peut toujours les célébrer mais pas les calibrer!
Ce sont deux qualités, non quantifiées, non quantifiables : deux images, deux mirages pour faire des voyages dans l'espace en restant sur place.
À situer conceptuellement entre l'être et le néant... comme deux étants infinis : Dieu et la fourmi. Dieu que je vois, que j'ai vu dans l'œil de la fourmi...
Entre les deux infinis, le grand et le petit, le plus grand et le plus petit, certains ont cru y déceler l'infiniment moyen !
C'est le troisième terme en quelque sorte qui cherche à raccorder les deux extrêmes pointes de notre regard sans y parvenir. C'est la vie, infiniment moyenne, infiniment médiocre, infiniment finie. C'est contre elle que Mallarmé, le poète lucide, s'isole "pour sculpter son propre tombeau".
Que peut-on concevoir entre le grand univers et la plus petite particule élémentaire ?
Les réponses fourmillent dans mon esprit: les hommes, la société, le monde, la fleur des champs sont à mon goût à la source de tous les dégoûts.
Ni suffisamment petits, ni suffisamment grands... ce ne sont que des moyens pour vous dégouter de la traversée.
J'ai retenu le mot de Villiers " Vivre! Les serviteurs feront cela pour nous".
Et ce n'est pas fini : c'est peut-être ça l'infini !


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Le Journal De Personne 76484 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Dossier Paperblog