Ingrid Bergman a hissé son sourire angélique en haut des marches, Sophie Marceau, Sienna Miller, et Rossy de Palma ont fait froufrouter leur robe, bref le festival 2015 a ouvert ses portes. On s’est faufilées dans le Palais des Festivals pour voir ce qui se projetait sur le grand écran? Violence hilarante au programme du film de Jérémy Saulnier.
L’histoire de Green Room c’est celle d’un groupe de punk très DIY, un peu hippie qui veut rentabiliser sa venue dans l’Ouest. C’est ainsi que ces 3 gars et une fille finissent dans un festival Skinhead assez violent où suite à un accident, ils sont coincés à l’intérieur des loges, s’ils en sortent, les Lacets rouges sont bien résolus à les massacrer …
Faut-il y aller? Sur le papier, certains s’arrêtent au terme « punk ». D’autres y vont pour le côté « thriller ». L’avantage de Green Room c’est qu’il surprend à chaque seconde. De son début en fanfare à sa fin en forme d’éclat de rire morbide. Morbide car des morts, il y en a dans Green Room. A la pelle même… Le film musical fait tomber les têtes avec une facilité déconcertante presque jouissante. L’humour est omniprésent, décalé, un peu noir, terriblement efficace pour un teen movie, à peu prêt normal avec les acteurs vus dans Skins ou X Men.
Mais quand les cadavres s’entassent et surtout la façon dont ils s’entassent envahit le grand écran, est-ce toujours question de second degré ? L’horreur est au maximum mais est-ce pour autant un horror movie ? Le réalisateur, Jérémy Saulnier l’a dit lui-même c’est un film de guerre. Deux parties, soit, mais aussi, tant de gisants que l’attachement est presque impossible! Surpassée par la quantité de corps, l’évocation du Paintball prend tout son sens pour mieux accepter cette contre-utopie musicale, culturelle, sociale et politique. Oui tout ça! A voir avec une écharpe à portée de main ou une bonne copine!
Quinzaine de la Réalisateurs
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